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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Editor]
Nouvelles annales — 1.1836

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Raoul-Rochette: Lettre
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0117

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V. LETTRE A M. GROTEFE>D. 107

lettres PAAOKO, en regardant les unes comme appartenant
au nom dAsplédon, et en rapportant les autres à un nom de ma-
gistrat. Mais, cette fois encore, Sestini avait été trompé par sa
vue qui commençait à s'affaiblir , ou plutôt il était resté sous
l'empire d'une détermination arrêtée d'avance; car une em-
preintede la médaille en question, transmise par son possesseur
à M. Streber, ne lui a offert à la place des lettres A2IIA que
les lettres 211, les seules aussi qu'ait pu y lire M. Fontana
lui-même; en sorte que l'attribution à Asplédun se trouve ruinée
pour la troisième fois et sans doute irrévocablement. Il existe
en effet dans notre Cabinet un exemplaire à fleur de coin de la
médaille du cabinet Fontana, et l'inscription qui s'y lit, intacte
dans tous ses élémens, 2IIA PA AOKO, ne laisse plus subsister
aucun appui à l'hypothèse de Sestini.

Tel était l'état de la question, d'après le travail exact et sévère
de M. Streber; il ne restait plus qu'à déterminer à quelle ville
ou à quel peuple pouvaient appartenir ces médailles dont l'in-
scription se compose, sur celles du plus petit module, des trois
lettres initiales 2IIA. Un pas nouveau dans cette question et
un progrès considérable dans cette recherche sont dus encore
au même antiquaire, en ce qu'il a reconnu que la fabrique de
nos médailles et leur double titre les assimilaient aux monnaies
d'Olynthc et de quelques autres villes de la Chalcidique de
Thrace, au point qu'il était impossible de douter que les unes
et les autres ne fussent sorties d'un même atelier monétaire(l).
C'est en effet ce qui paraîtra démontré pour tout homme
habitué à observer et à confronter les monuments numismati-
ques. Les médailles à'Olynthe et d'Eïone, villes chalcidiennes,
rapprochées par M. Sireber des médailles qui offrent la légende

sa Description, 1.1, p. 564 , n° 2. Mais il n'y a rien de pareil à cela dans le musée de
Hunter, et la médaille m'est inconnue partout ailleurs.

(l) Je dois dire, comme un fait honorable pour la mémoire Je Sestini, que, dès
la publication des médailles d'Olynthe, due à M. de Cadalvène, il avait reconnu
lui-même que l'attribution à'Jsplédon ne pouvait plus se soutenir. J'ai sous les yeux
une lettre de cet antiquaire , datée de Florence le 2i mars 1329, où il déclare que
les médailles données par lui à Asplèdon doivent être rendues à la fabrique à'Oiynllic.
 
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