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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Editor]
Nouvelles annales — 1.1836

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Raoul-Rochette: Lettre
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0119

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V. LETTRE A M. GROTEFEND.. 109

là une question à résoudre et une explication à donner. Le si-
lence prudent que garde M. Streber peut être regardé comme
une improbation indirecte de la conjecture de Sestini; mais on
avait droit d'attendre de lui quelque chose déplus.

L'attribution que fait M. Streber de cette médaille à Spai-to-
lus, d'après les seules lettres et en ne tenant aucun

compte des lettres PÂAOKO, se trouve donc déjà viciée par ce
seul fait d'une manière assez grave; car ces lettres, de même
forme et de même dimension que les trois premières, et distri-
buées pareillement sur les bords de la médaille , bien que dans
un ordre inverse(1), doivent appartenir au même nom ; et l'on
ne s'expliquerait par aucun motif raisonnable ni par aucune
analogie numismatique, comment le «om de la -ville n'aurait été
énoncé qu'au moyen d'initiales, tandis que le reste du champ
eût été occupé par un nom de magistrat exprimé en toutes let-
tres. L'exemple des villes de la même contrée, telles qu' Jbdère,
Acanthe, 3Jaronee} qui faisaient souvent graver sur leurs mon-
naies autonomes des noms de magistrats , le plus souvent en
plus petits caractères, presque toujours précédés de la prépo-
sition EI1Ï, et d'une manière habituellement subordonnée au
nom du peuple gravé en entier et en gros caractères ; cet exemple,
clis-jeest positivement contraire à cette supposilion, et c'est
probablement cette difficulté, qui n'avait pu échapper à l'expé-
rience numismatique de M. Streber, qui a causé son silence. Il y
a d'ailleurs contre l'attribution à Spartolus de médailles d'ar-
gent, d'une fabrique aussi ancienne et d'une exécution aussi
soignée que les nôtres, une bien grave présomption dans le peu
d'importance et dans l'obscurité de cette ville même de Spar-

quand on sait, d'autre part, combien était usitée , dans cette famille de rois, la forme
de noms terminés en êoxoç, comme Àp.iSoxoz, Sa^oxoç , 2-rzapy.Soxoç, on ne doit pas
chercher l'origine de pareils noms ailleurs que dans la langue des Thraccs.

(1) C'est delà même manière, en sens inverse, que sont écrits les noms des ma-
gistrats sur la plupart des médailles d'' Abdère; et c'est faute d'y avoir fait attention,
que l'on a lu ou plutôt créé sur ces médailles des noms barbares tels que celui-ci :
EÏII....EYYOA, Mionnet, Description, tom. I, p. S69, n° 22; c'est: EIII AP.
Y0AA3, pour EDI APXEAAOY, qu'il fallait lire; et j'ai cru qu'il n'était pas inutile
d'en faire ici l'observation , pour prévenir à l'avenir de semblables erreurs.
 
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