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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Raoul-Rochette: Lettre
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0120

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110 .V. LETTRE A M. GROTEFEND.

iohiS) qui n'est nommée ni dans Hérodote, ni dans le Périple de
Scylax, et qui ne ligure dans quelques passages deThueydide(l)
que comme une ville comprise dans le territoire et dans Val-
liance d'Olynthe, cité bien autrement importante, dont les mé-
dailles sont cependant encore d'une si grande rareté. Xéno-
phon, qui l'ait mention de Spartolus, à l'occasion d'une expédition
des Lacédémoniens sur le territoire d Olynthe (2), nous donne la
même idée de Spartolus ; et c'est d'ailleurs un fait qui est posilive-
menténoncé dans ce passage d'une Harangue tVlsée (3): Msvsçsvoç
S'à è/tetvou uwç, (pAap^wv xvjç ÔXuvÔiaç Iv S-irapTto'Xco. M. Streber, qui
s'est efforcé d'établir le voisinage de Spartolus et à'Olynthe,
d'après des combinaisons tirées du texte de Thucydide, pouvait
donc s épargner tout ce travail, ou confirmer ce résultat, en
citant ces passages de Xénophon et d'isée que sans doute il n'a
pas connus, puisqu'il n'en a fait aucun usage.

Maintenant que l'attribution de notre médaille à Spartolus se
trouve détruite par la légende même, lue en son entier : 2I1APA-
AOKO, quelle autre supposition reste-t-il encore à former, si-
non que cette médaille, frappée, suivant toute apparence, dans
l'atelier monétaire de quelque ville grecque de la Thrace mari-
time, Olynthe ou Maronée, appartient au prince des Thraces
Odryses , Sparadocus, dont elle porte le nom, et qui exerça sans
doute sa souveraineté sur une partie de ce territoire soustrait
momentanément à l'autorité de Sitalcès, ou partagé entre les
deux frères (4)? La fabrique, qui est celle à'Olynthe ou de Ma-

(1) Le passage de Diodore, où se trouve le nom de Spartolus, XII, 47, est em-
prunté à Thucydide , il, 79, el !e nom de ZnapToHç y a été altéré par les copistes
en celui de nocxToXo'ç. Quant aux lexicographes qui ont recueilli le nom de Spartolus,
c'est encore à la même source qu'ils l'avaient puisé pour la plupart ; témoin Étienne
deByzance, qui cite Thucydide, livre-IL

(2) Xenophon. Hellenic, Y, 5, 6 : A'Uà rcav-sç ^svyov, otp.Èv lit) 2IÏAPT£2AOf,

x. t. X.

(ô) Isaei Trîpt tov Aixaioy. KWp-> p- H»> ed. Reisk. J'ai admis ici la correction de
Paulmier, ÔXuvOi'aç pour ÔWca?, au lieu de celle de Reiske, OJpWa;, qui prête
gratuitement à Isée une erreur géographique.

(4) On trouve, dans l'histoire de ce royaume de Thrace, si incomplète qu'elle
nous soit parvenue, de pareils exemples de partage entre des frères ou des pa-
rents.

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