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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Raoul-Rochette: Lettre
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0133

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V. LETTRE A M. GROTEFEND. 123

père, se reconnaît, à tous ces caractères, comme un roi de la
même dynastie, contemporain et sans doute frère de Massade ,
dont les états, situés au-dessus de Byzance, sur le Pont-Euxin,
étaient demeurés presque en dehors des révolutions politiques
qui agitaient la Thrace Maritime, et dans lesquelles se trouvaient
perpétuellement engagées, à raison de leur position même, les
villes grecques de cette partie de la Thrace. C'est à ce Térès, qui
deviendra pour nous Térès II, et qui a dû précéder de plus d'un
demi-siècle l'autre Térès, contemporain de Philippe 11 , ou
Térès III ; c'est à ce prince que j'attribue la médaille qui nous
occupe, avec l'inscription THPEfi ; et la fabrique de cette mé-
daille, d'accord avec son double type, justifie complètement
cette attribution; car il semble qu'elle soit, dans tous ses élé-
ments, la répétition de la médaille d'Ârnadocus Ier, sauf l'inscrip-
tion THPEfi ; et pour tout antiquaire qui pourra comparer les
deux médailles, il ne sera point douteux qu'elles ne sortent
l'une et l'autre de la fabrique de Maronée, et que l'une et l'au-
tre n'aient été frappées vers la fin du Ve siècle, ou au commen-
cement du ive siècle avant notre ère.

C'est ce qui résulte aussi de la forme du nom THPEfi, au gé-
nitif ionien, et non THPOY , comme ce nom est écrit dans le texte
de Xénophon et dans celui des écrivains attiques, et comme il
eût dû l'être sur la médaille, si cette pièce eût appartenu à une
époque aussi basse que celle de Térès III, contemporain de
Philippe II. Effectivement, les villes grecques de la Thrace
Maritime, qui reconnaissaient l'autorité des rois de Thrace, ou
qui leur servaient d'ateliers monétaires , et particulièrement
Abclère et Maronée, suivaient sur leurs monuments publics le
dialecte ionien, témoins les légendes ABAHPITEf2N, MAPfîNI-
TEfiN, de leurs monnaies autonomes, avec des noms de magis-
trats, tels que ceux-ci : ELU I1PQTEQ. ( 1 ), A0HNEO, HPAKAEl-
AEfî, API2TOTEAEQ. Cet usage avait tellement prévalu dans

(i) Ce nom est quelquefois écrit au nominatif IIPD.TH2, et non pas HPQIII2,
nom barbare, lu par M. Mionnet, sur une médaille de notre Cabinet, t. 1, p. 5G0,
n° i»,
 
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