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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Raoul-Rochette: Lettre
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0135

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V. LETTRE A M. GROTEFEND. 125

Quoique je craigne d'avoir déjà beaucoup trop abusé de votre
patience, je vous demande, Monsieur, la permission d'ajouter
encore quelques mots sur une médaille qui appartient à la même
famille numismatique , et dont l'attribution est encore contro-
versée entre les antiquaires. 11 s'agit de la médaille accordée aur
Osséens de la Macédoine, d'après l'inscription 022EOM qui s'y
lit , distribuée d'une manière assez irrégulière , sur les quatre
côtés d'un carré macédonien ; médaille trop connue des numis-
matistes pour avoir besoin d'être décriteï Depuis le P. Pacciaudi,
qui fut le premier à la faire connaître (1), et qui lut OISIQM
(pour QSSEfiMj sur son exemplaire, jusqu'à M. Millingen, qui
l'a i-eproduite d'après une pièce de coin différent mais, en pro-
posant la même lecture Ô22EOM, et la même attribution (2) ,
l'opinion des antiquaires n'a pu se fixer encore à une détermi-
nation qui réunît tous les suffrages. Eckliel , en y lisant 210-
M02, leçon qui résultait effectivement de l'estampe qu'il avait
sous les yeux, et en y voyant un nom de magistrat, l'attribuait
à Maronée (3). Feu M. Cousinéry, qui lisait ]\:if222EQ, et qui
aurait dû lire au moins M022EQ, comme portent toutes ces mé-
dailles, celles mêmes qu'il a publiées (4), y voyait un roi des Bi-

(1) Dans un écrit intitulé : Ad Nummos consulares III iiri Marei Antonii Àni-
madiersiones philologicœ, Romae, 1737, in-S°; voy. tab. I , n° II, p. 7o-7G. J'ui
toute sorte de motifs de croire que cet opuscule numismatique, aussi curieux que raie,
n'a été cité par la plupart des critiques qui s'en sont servi en dernier lieu, que sur
la foi d'Eckhel, et sans en avoir pris connaissance par eux-mêmes. Sans cela , j'au-
rais peine à comprendre comment un de ces critiques surtout, numismatiste très
habile, aurait pu ne donner aucune attention aux autres médailles gravées sur la
même planche, une desquelles, n° 1, attribuée à Syracuses, ayant au revers le sym-
bole que l'auteur désigne par les mots to zpiaxc\ov (sic), s'assimilerait, par son mo-
dule et par son poids, au Dèmarêtion d'ancienne fabrique; et je profile de cette oc-
casion pour signaler à l'attention de M. le duc de Luynes, el ia médaille même, et
l'expression de Iriskèle, employée par l'antiquaire ultramontain pour désigner le
symbole vulgairement appelé Irinacria.

(2) Ancienl Coins ofgr. Ciliés, pl. m, n° 3, p. 33-39.

(3) Eckhel, D N., II, 75.

{*) Voyage in Macédoine, t. II, pl. vi, nos 14 et iii, p. 190 et 201-202. Ces

deux médailles se trouvent actuellement dans notre Cabinet, avec une troisième, en-
core inédite, que je publie pl. B, ri. 9.
 
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