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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Raoul-Rochette: Lettre
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0138

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128 V. LETTRE A. M. GROTEFEND.

C'est pourtant cette opinion détruite que M. Millingen vient
de reprendre pour son propre compte, en reproduisant, à l'ap-
pui de la prétendue forme éolienne 022EfîM, l'exemple fourni
par les médailles des Lucaniens et de Tylisus, de Crète, et en y
joignant une médaille des Mamertins, dont la légende est MA-
MEPTINOYM (l), seule acquisition nouvelle que cet éolisme ait
faite depuis près d'un siècle, et encore acquisition bien équivoque,
puisqu'elle est fournie par un peuple tel que les Mamertins, qui
n'appartenaient pas plus à Xéolisme que les Lucaniens. Aussi,
ces trois exemples ne sauraient-ils profiter en rien à l'opinion
de M. IMillingen; car l'argument tiré des deux premiers est déjà
ruiné ; celui qui se fonde sur le troisième n'a pas plus de va-
leur, attendu que ce mot MAMEPTINOTM, qui ne se lit d'ailleurs
que sur une pièce unique, que sur une médaille d'un peuple d'o-
rigine campanienne, n'est ou qu'un accident monétaire, ou
qu'une forme locale de prononciation plus encore que de dia-
lecte, telle que celle des mots ARBOYM, LHKEOÏM, des médail-
les de Suessa , de Campanie ; conséquemment, et dans toute
hypothèse, un fait, sans aucun rapport avec Véolisme archaïque
de nos médailles de Macédoine; et cette analogie des inscrip-
tions A^BOTM et I1IKEOYM, fournies par des monuments de la
Campanie, avec l'inscription MAMEPTIïVOYM d'une monnaie des
Marne/tins, peuple campanien, était, en tout cas, la seule qui pût
trouver ici une application, quelle que fût la manière de l'inter-
préter, soit comme forme propre au dialecte campanien, soit

(l) Ancient Coins, etc. , pl. n, n' 13, p. 33. Le savant antiquaire justifie ici la
leçon MAMEPTINOTM , qu'il regarde comme une ancienne forme èolienne, et dont
l'apparition sur une monnaie si récente des Mamertins, serait assurément fort extra-
ordinaire; il la justifie, dis-je , par l'exemple (YOssa , de Macédoine, et de Tylisus,
de Crète; c'est-à-dire qu'il justifie ce qui est en question par ce qui est à prouver.
Quant à l'inscription AOYKAiSOM, qu'il cite pareillement ici comme équivalent à
AOTK A"NQ_"N (il devait dire au moins AYKIAISfïN, qui est la seule légende grecque
connue des Lucaniens), c'est bien à tort qu'il prétend que la terminaison latine en
"VM est dérivée de cette forme lucanienne ; car c'est évidemment le contraire qui est
vrai, c'est-à-dire que l'inscription en lettres grecques AOXKANOM représente la
forme latine LUCANUM, comme VOLKANOM, PROBOM, des médailles A'Aiser-
tu'a et de Suessa représentent Vuleanum , Probum.
 
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