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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Raoul-Rochette: Lettre
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0139

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V. LETTRE A M. GnOTKFE.ND.

129

comme expression écrite de la prononciation latine ; et c'est
pourtant la seule qu'on ait négligée. J'avais déjà exposé en
partie ces observations dans mon examen critique du travail
de M. Millingen(l). Mais il ne paraît pas quelles aient attiré
l'attention ou obtenu l'assentiment d'un habile critique, qui a
pris récemment sous sa protection l'attribution de M. Millin-
gen contre celle de M. Cousinéry (2) ; ce qui me fait un devoir
et une nécessité d'examiner à mon tour l'opinion du nouveau
critique.

Ce savant rappelle, en premier lieu , la leçon 022Ef2M, re-
connue, dit-il, par Pacciaudi; mais cela prouve qu'il n'a pas lu Pac-
ciaudi, non plus que ne l'avait fait précédemment M. Millingen;
car la médaille publiée par l'antiquaire italien porte : M02 2If2,
et Pacciaudi lui-même lisait ces lettres 022If2M (et non 022EQM),
pour occicov (et non occscov) : vous en jugerez, Monsieur, d'a-
près le dessin fidèlement reproduit, que je joins ici, de la mé-
daille de Pacciaudi (3). Quant à la forme du génitif 022EOM,
pour 022EHN, le critique est d'avis que cette difficulté semble
résolue d'une manière satisfaisante par M. Millingen, au moyen
du dorisme ou éolisme (4) qui se trouve sur d'autres médailles,
telles que celles des Mamertins et des Lucaniens. Mais , d'abord ,
ces médailles des Mamertins se réduisent à une seule ; ensuite ,
pourquoi cet ancien dorisme ou éolisme (alternative ou assimila-
tion qui manque elle-même d'exactitude), se trouverait-il sur

(1) Journ. des Sav., septembre, 1831, p. 536-Sï>7.
('i) Letronne, Journ. des Sav., février, 1853 p. 87.

(3) Voyez planche. Ii, n° 10,

(4) On ne s'est même pas donné la peine de justifier cette allégation d'un prétendu
éolisme ou dorisme par aucun exemple tiré soit des grammairiens, soit des monu-
ments. Il est donc inutile de la réfuter ; et, en réponse à ceux qui affi: ment cet éolisme
sans le prouver, il suffit de le nier ; sauf à apprécier plus tard les raisons qu'on don-
nera, si l'on en donne. En attendant, je rappelle que l'on connaît, par des mé-
dailles, certaines formes dialectiques négligées des grammairiens, telles que la dési-
nence en OYN pour Î1N, qui fut propre au dialecte (hessalien, et que l'on trouve
sur des monnaies de Gomphi, de Crannon et de Phcrœ, dont la légende est : rOM4>I-
ÎOTTN, KPAKNOYNIOYN , *EPAI0YN ; voy. à ce sujet le Journ. des Sav., sep-
tembre, 1831, p. 360. Aurait-on un exemple semblable, fourni par un monument vrai-
ment grec, pour justifier le prétendu éolisme ou dorisme , OZITLCIM? qu'on le cite-

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