Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

DOI Artikel:
Raoul-Rochette: Lettre
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0141

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
V. LETTHE A M. GROTEFEND. 1 3 i

terminaison latine, produite sur un monument d'une ville du
Samnium, tout aussi peu de dorisme ou Réalisme, que sur les
médailles des Mamertias et des Lucaniens, surtout d'un dorisme
ou éolisme applicable aux monnaies primitives de la Macédoine.

Car, je le demande : en admettant même que cette forme, si
rare, si exceptionnelle, fût aussi générale, aussi constante, sur
les médailles des Mamertias et des Lucaniens , qu'on Va gratuite-
ment supposé, quelle induction pourrait-on tirer, en bonne
critique, d'exemples fournis par des monnaies récentes de peu-
ples d'Italie, de race étrangère à la Grèce, pour justifier un an-
cien dorisme ou éolisme d'une monnaie grecque primitive de
Macédoine? A cela, l'on répond : Mais pourquoi cette forme
n aurait-elle pas été adoptée dans d'autres localités doriennes ?
Pourquoi ? répliqueiai-je à mon tour; c'est, d'abord, que tant de
médailles qui nous restent des "villes doriennes et éoliennes de
TAsie-Mineure, n'offrent, à aucune époque de l'art monétaire,
aucun exemple du dorisme ou éolisme fi M pour fiN; c'est, en
second lieu, que toutes les médailles que nous possédons des
villes ou peuples de cette partie de la Macédoine et de la Thrace,
appartiennent à des populations, non pas dotiennes ou éoliennes^
mais ioniennes, et que, par conséquent, le terrain est on ne peut
plus mal choisi, pour y trouver des exemples d'un dorisme ou
éolisme qui ne se rencontre pas dans la Doride et dans VEolide
mêmes; c'est qu'enfin le dialecte usité sur les monuments pu-
blics,de ces villes, sur leurs monnaies autonomes, est Xionien ;
d'où il suit que, pour tout antiquaire familier avec la numisma-
tique de cette contrée , la forme prétendue, éolienne ou dorienne,
022EOM, est insolite et impossible, tandis que la leçon ionienne

voit également dans AISERiNINO et VOLKANOM, qu'un datif osque; et c'est tou-
jours le même datif qu'il retrouve, avec une terminaison différente , dans des mots
tels queTIAJNVD, BENVENTOD, LADINOD ; voy. dans les BImiter fur Miinz-
Kunde, t. II, p. 145-149, les observations de ce savant sur les médailles du Sam-
nium et de la Campanie. Mais je ne saurais partager, à cet égard, les idées de
M. Grolefend ; et, sans entrer ici dans une discussion qui pourra trouver sa place
ailleurs , je me joins à l'assentiment donné encore tout récemment à la doctrine de
M. Avellino, par l'habile antiquaire de Modène, M. Cavedooi ; Bullet. dell' Instit*
Archcot. 5 336, Giugno, p. 93,
 
Annotationen