Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

DOI Artikel:
Raoul-Rochette: Lettre
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0145

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
V. LETTRE A M. GROTH.FEND. 135

et Arrhabœus, nommés par Aristote(l), le second desquels est
X Arrhibœus, roi des Lyncestes, contemporain de Perdicas II, qui
figure plusieurs fois dansles récits deThucydide(2);le même aussi
qui nous est signalé par Strabon , comme issu des Bacchiades
de Corinthe(3); pour ne point parler de rois d'une époque
plus récente, tels que le Syrmos, roi des Triballes, contemporain
d'Alexandre (4) , le Dromichœtès , roi des Gètes, contemporain
de Lysimaque (5), et d'autres princes, plus ou moins puissants,
qui durent avoir des monnaies , mais dont il n'a encore été re-
trouvé jusqu'ici aucun monument numismatique.

C'est pour essayer de remplir cette lacune, que je vous de-
mande, Monsieur, en finissant cette lettre, la permission d'a-
jouter ici la description de deux médailles de notre Cabinet,
qui doivent, si je ne me trompe, appartenir à la même série.

La première de ces médailles a pour type une Tète héroïque,
barbue et casquée, tournée à gauche; au revers, le carré macé-
donien, sur les quatre côtés duquel est distribuée l'inscription AI-
NEA2.Cenom,expriméaunominatif commeceluide Gétas,surun

(1) Aristot. Polit., V, 8, 11, éd. Schneider. : K«Te^op.Ev«; vWo •kqXî^ov Trpoç
Zi'ppav xcd A'ppaSouov (lis. AppiSaîov).

(2) Thucidid , IV, 79 et 83 : Il£p5txxaç St.... orTpaT£v£i £7tî XppeSaîbv tov Bpop.i-
pov, AvyxYiaroïv Mc.x£<?gvcov j3«<7[)£a ; cf. ibid., 124.

(3) Strabon., Vil, 326, B : O! ês Avyiua-zai tV' AppaSat'u Êy/vovro, twv Bax^ia-
<î«v y/vowç ovxt • toutou S' rfs 3vyazpiS-h 'h *t^i7rirou p.v)ty)p,.... Ippa Si £uyafr,p. Ce
passage, rapproché de celui d'Aristote, cilédans une note piécédeutt-, me met dans le
cas d'y faire une correction importante; j'y lis : 2ippa SI âvyâ.Tnp. La princesse Eu-
ridice était nièce d'Arrhibœus (et non Arrhabœus) et fille de &irritas, les deux rois
nommés ensemble par Aristote, comme ennemis d'Archèlaùs. Sirrhas était roi des
Élimes, suivant le texte d'Aristote; et Arrhibœus, son frère, régnait sur les Lyn-
cestes. Cette correction , qui a échappé aux interprètes de Strabon, mais sur la voie
de laquelle s'était trouvé Schneider, ad Aristot. Polit., t. II, p. 338; cf. ibid., Ad~
dend., p. SOI, réunit donc tous les éléments de la certitude; j'ajoute qu'il existait
en Thrace une ville de Sirrha , nommée par Étienne de Byzance, V. 2tppa, dont
nous possédons une inscription, apud Boeckh. n° 2007 : tyî; 2IPPAÎ QN iroXcuç; et,
du reste, le génitif dorique Sc'ppa est conforme à l'usage général des Macédoniens,
tel qu'il est constaté à la fois parles textes et par les monuments, AtpSa., Ma^oéra ,
UtpSUxm, TETA, AMYNTA, POIMHTAAKA, etc.

(#) Strabon., VII, 501.
(b) Uenl, ibid., 502.
 
Annotationen