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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Raoul-Rochette: Lettre
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0148

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138

V. LETTRE A M. GROTEFEND.

sine d'Abdère, ait fait frapper à Thasos une monnaie au type de
cette ville, avec son propre nom. Nous avions déjà un exemple
pareil dans une autre monnaie attribuée à Thasos (1), et por-
tant le nom d'un de ces chefs étrangers, Saratos, 2APATO (pour
2APATOY) ; et ces exemples devront s'ajouter à ceux du roi de
Pœonie, Lykkeios, ATKKEIOY (2), et du tyran d'Héraclée, Adœus1
AAAIOT, sur la monnaie desquels il règne encore quelque incer-
titude parmi les antiquaires.

Agréez, Monsieur, l'hommage de ma haute et respec-
tueuse considération,

RAOUL-ROGHETTE.

Du Cabinet des Médailles et Antiques de
la Bibliothèque du Roi, 22 juin 1836.

P. S. Depuis que ceci a été écrit, j'ai appris par une lettre de
Ptl. Streber, que, dans un article sur son recueil, inséré aux
Wiener Jahrbiïcher derLitteralur, 1836 , p. 225, M. Arneth pro-
posait d'attribuer à Spalathra, ville de Thessalie, la médaille du
cabinet Fontana , maintenant acquise au Cabinet impérial de
Vienne, sur laquelle il lisait : 2IÏA...PA. Il est évident que cet
habile numismatiste s'est trompé dans la manière dont il a lu l'in-
scription : 2IIA PA (AOKO), et conséquemment, dans l'attribu-
tion qu'il en a tirée; et j'aime à croire qu'il renoncera sans peine
à son opinion, pour adopter la mienne.

(1) Cadalvène, Recueil de Méd. gr. inèd., pl. i, n. 14 , p. 29-30.

(2) La seule médaille connue de ce roi a été puBliée par Eckhel, Num. vet., tab.
XIII, n. S, avec l'inscription ainsi disposée: AYK KEIOT; mais un autre dessin,
qui en a été reproduit en dernier lieu par M. de Cadalvène . Recueil, de Méd. gr.
inèd., pl. i, n. 19, offre le même nom distribué de celte manière : AYKKEI OY.
De plus, le dessin d'Eckbel, suivi par l'éditeur du Trésor de Numismatique, pl. vu,
n. 1S, offre, à l'endroit de la lettre finale Y, la marque d'un trou; ce qui a donné
lieu à M. Lenormant de prendre pour un N cette dernière lettre, et de lire AYK-
KEION (pour AYrKEIflN), ethnique, de Lynkus (Auyx°;), ville principale de la
Lyncestide, Thucydid., IV, 83, 124 , 129, 132. Mais je doute fort que la fabrique
de celte médaille se prèle à cette forme archaïque du génitif pluriel. De plus, il faut
admettre la correction AYrKElON, au lieu de AYKKEIOY, sur la médaille même;
ce qui ne laisse pas d'offrir une assez grave difficulté. Je maintiens donc l'attribution
à un roi Lyhkeios, comme la plus probable dans l'état actuel de nos connaissances.
 
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