Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

DOI Artikel:
Lajard, Felix: Mémoire sur une représentation figurée de la vénus orientale androgyne
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0172

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
1G'2 VIII. VÉNUS ORIENTALE ÀNDHOGYNE.

tel fut aussi , à cet égard, l'usage général des peuples de l'Asie
occidentale, depuis 1 époque où ils commencèrent à donner des
formes humaines aux images d'une divinité que, selon toute
probabilité, ils avaient représentée jusqu'alors sous une forme
purement symbolique.

M;ùs s'il n'est pas douteux que, dans les temps anciens , Vénus
était figurée avec l'attribution des deux sexes, et si l'on observe
combien le culte de cette divinité était répandu en Orient et
en Occident, on ne peut remarquer sans quelque surprise que
les nombreux ouvrages d'archéologie publiés jusqu'à ce jour
iraient encore reproduit aucun monument qui nous offre une
représentation du genre de celles dont j'entends parler ici.
L'étude des traditions écrites et des antiquités figurées qui sont
relatives aux divers systèmes religieux de l'Orient, et en parti-
culier au culte de Vénus et à celui de Mithra , cette étude, dis-
je, m'a donné lieu de reconnaître qu'il n était pas impossible de
remplir, dans l'histoire archéologique du culte deVénus en Orient,
la lacune importante que je viens d'indiquer. C'est même dans la
collection d'antiquités orientales, k la réunion de laquelle j'ai
consacré vingt-cinq années de ma vie (l), que je crois avoir
trouvé un monument de l'Asie occidentale qui représente simul-
tanément cette divinité sous une forme symbolique, et sous les
traits d'une figure humaine androgyne.

Ce monument, dont notre planche IV offre un dessin exact
sous le n° 1 , est un cône ovoïde (2), en agate blonde, à

(1) Des circonstances particulières, que je m'abstiens d'exposer ici, m'ont obligé,
en 1831, à me défaire de cette collection. Je l'ai cédée à M. le marquis de Forlia
d'Urban, membre libre de l'Académie royale des inscriptions et belles-lettres, qui
en a fait l'acquisition beaucoup moins dans l'intérêt de ses convenances ou de ses
propres travaux, que dans le noble but de rendre service à un confrère , et de con-
server à la France une collection dont l'importance sera facilement sentie lorsque
j'aurai dit qu'elle comprend soixante-quatre cylindres, trente-trois cônes, environ
deux cents autres pierres gravées de formes diverses, neuf briques de Babylone à lé-
gendes en caractères cunéiformes., et deux fragments de bas-reliefs de Persépolis. Je
saisis avec empressement l'occasion qui m'est offei te de témoigner publiquement au
généreux ami des lettres et des sciences que je viens de nommer, la profonde recon-
naissance que m'ont inspirée tous ses procédés à mon égard.

(2) La pierre a été percée vers son sommet par une main moderne, contrairement
à l'usage qui semble avoir été suivi en Orient pour les monuments de cette foriae
 
Annotationen