Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]: Nouvelles annales (1.1836)

I 04 VIII. VÉNUS ORIENTALE ANDROGYNE.

iorme pyramidale ou conique. Enfin , par-dessus le vêtement
intérieur qui vient d'être comparé à une espèce de juste-au-
eorps , la figure en porte un autre très court, que je me vois
obligé de désigner par le nom plus vulgaire encore de veste
ronde, pour donner une idée exacte de sa forme générale. Cette
veste a des manches courtes et ne descend que jusqu'à la hau-
teur de la ceinture; elle reste ouverte sur le devant, et se re-
plie de chaque côté sur elle-même, en formant des revers qui
sont plissés en long. Les hras, les jamhes et les pieds sont nus.
Ceux-ci reposent sur une espèce de base à treillis, dont plusieurs
autres monuments orientaux, certains scarabées grecs, d'ancien
style , et quelques abraxas nous offrent des exemples. De la
main droite, et, par conséquent, du côté de la tête barbue,
cette figure tient par la queue un serpent. La partie inférieure
du corps du reptile se replie deux fois sur elle-même (l) ; sa
tête est radiée et s'élève à la hauteur de la barbe du profil mâle.
A.ù côté opposé, le bras et la main gauches, qui correspondent
au profil de femme, supportent, par le milieu du corps, un
autre serpent, plus grand que le précédent, disposé de la même
manière que celui-ci, mais ayant la tête surmontée d'un crois-
sant. Dans l'espace compris entre les deux bras et les deux ser-
pents, on remarque, de chaque côté, un petit dragon ailé, à
gueule béante, qui paraît vouloir attaquer le serpent auquel il est
opposé. L'un de ces dragons , celui à droite, est représenté de
profil, comme les deux serpents; ses deux pattes sont terminées
par des serres d'oiseau de proie. Celui à gauche est disposé de
manière à être vu de dos, et porte ses ailes éployées. Dans cette
position , il ne laisse apercevoir aucune trace de ses pattes.
L'un et l'autre sont, au reste, placés horizontalement. Dans le
champ de la pierre, on voit, à droite, près du serpent à tête
radiée , un objet que j'ai rencontré sur plusieurs cylindres et
cônes, dits persépolitains, et que je crois être un Jcreiç. A gauche,

(l) Cette disposition semble avoir un motif particulier, et se retrouve seulemen!,
je crois, dans la composition de cet emblème que l'on appelle Jgatho-Dœmon, Cncplt
ou Cnouphis, et qui esi GgurésUr certaines pierres gravées du genre de celles dites
abraxas.