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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lajard, Felix: Mémoire sur une représentation figurée de la vénus orientale androgyne
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0179

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VIII. VÉNUS ORIENTALE ANDROGYNE. 109

Un passage de Diodore de Sicile, que je vais citer, nous
prouve d'ailleurs qu'en attribuant ici à Yénus-Uranie les sym-
boles idéographiques du serpent et du cratère, on s'était con-
formé, sur ce point, à un usage d'origine assyrienne. Car cet
auteur, dans sa description des trois statues colossales qui or-
naient le faîte du temple de .lupiler à Babylone, s'exprime en
ces ternies, après avoir, à l'exemple de Bérose (1), affirmé que
Jupiter était nommé Bélus par les Babyloniens : « Sémiramis ,
» dit-il, plaça sur le haut de l'édifice trois statues d'or fabriquées
» au marteau : celle de Jupiter (2), celle de Junon, et celle de
» Rhéa. Jupiter était debout, dans l'attitude d'un homme qui
» marche ; il avait quarante pieds de haut, et était du poids de
» mille talents babyloniens. Rhéa, représentée assise sur un trône
» d'or, était du même poids; elle avait à ses genoux deux lions,
» et, à côté d'elle, deux énormes serpents d'argent, qui pesaient
» trente talents; Junon,qui était debout et du poids de huit cents
» talents, portait, de la main droite, un serpent qu'elle tenait par
» la tête, et, de la main gauche, un sceptre orné de pierreries.
» Devant ces trois divinités.on avait placé une table en or, égale-
» menttravailléeaumarteau, et dont lalongueurétaitde quarante
» pieds, la largeur de quinze, et le poids de cinq cents talents. Sur
» cette table étaient posés deux carchésion (3), pesant trente ta-
» lents, deuxthymialérion (4) du poids de trois cents talents, et

(1) Cité par Alexandre Polyhistor (ap. Euseb. Chrome, lib. I, cap. II, § G, ed.
Maio et Zohrabo).

(2) Le Périégèies, en parlant du temple que Sémiramis avait élevé à Bélus dans la

citadelle de Babylone, se sert de ces expressions: «.......jn/yav Sop.ov i"q-j.to

» Br'Xco. » — La statue en or, haute de soixante coudées, que, selon le récit de Daniel
(cap. III, v. lj sqq. ), le roi Nabuchodonosor fit ériger aux environs de Babylone ,
dans le champ appelé Dura, était probablement aussi consacrée au dieu Bel ou Baal,
quoique l'historien sacré ne le dise pas explicitement.

(5) Espèce de vases à boire élevés, qui, chez les Grecs, étaient principalement
consacrés à Jupiter et à Bacchus. (Voy. Pherecyd. ap. Macrob. Saturnal., V, 2!.
—Virgil. Georg., IV, 580; et Virgil. oper. passim. — Atlien., lib. XI , p. M\.
— Macrob., toc. cit. — M. Panofka , loc. supr. cit., p. 2G, pl. IV, G2. — Cal-
lixène (a/3. Athen., XI, 474, e.) emploie , pour qualifier le carchésion, l'épithèle
ImpjxYjç, qui s'entend d'un vase haut, droit ou élevé.

(4) Espèce de vase à parfums.
 
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