Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

DOI Artikel:
Lajard, Felix: Mémoire sur une représentation figurée de la vénus orientale androgyne
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0181

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
VIII. VENUS ORIENTALE ANDROGYNE.

171

avec Bal, Baalow Bélus; de même que les épithètes oupavta et
ôau[X7uoç (t) décèlent ceux qui, chez les Grecs, durent exister
entre Uranus, Jupiter et Vénus (2). Lucien (3) , dans un pas-
sage très curieux , sur lequel je reviendrai tout à l'heure, ne
nous laisse d'ailleurs aucun doute sur ce point, en observant
qu'à Hiérapolis la statue de la déesse de Syrie , épouse du Jupiter
des Assyriens, réunissait à la fois les attributions d'Aphrodite, de
Junon et de Rhéa. Le récit du philosophe de Samosate, rap-
proché de. eelui de Diodore de Sicile, nous permet ainsi de
constater que, dans la description citée du temple de Bélus à
Babylone, Junon et Rhéa représentent à elles deux cette antique
déesse de Hiérapolis dont Lucien nous tait le nom assyrien , et
qui, n'en doutons pas, est cette même divinité que Bérose (4)
nomme Ô|xopto/»a ou Ô[xop>ca(ô), laquelle Bélus, dit-il, partagea
en deux moitiés, l'une pour en faire le ciel, l'autre pour en
faire la terre. Il ajoute, au sujet de cette déesse, qu'elle
commandait à tous les êtres de la création , et que son nom
Onwroca ou Omorca signifiait, en chaldéen , la nier (G). Nous
retrouvons , en effet, ce nom dans la version arménienne de
la chronique d'Eusèbe, sous la forme Marghaia (7), ou Mar-

à-dire à Junon ; mais celie-ci se confond elle-même avec Astarlé ou Vénus. Cf. Sel-
den, de Diis Syris, II, 2; pag. 170, 171.

(1) «.......Atoç xai A<f>pQ<J['Ty}ç àyxhj.ura £7ci'x).-/jtiv Ô1v[j.tvÎ<dv. » Pausan. La-

COTl.y XII, éd. Siebel.—«.......IS' ovpavirjç A'fpoSix-ric,- —xat i 3fhv ovo;j.7)vav

» Ôlvpmov......— )) Procl. Hymn. 111; in Fener. A ; ed. Brunck.

(2) Ces rapports avaient déjà été aperçus et signalés par plusieurs savants, et no-
tamment par J. Henr. Vctfsïu* (Voy. Mytholog. Bricfa, Il Bd. ; XXIX. XXXV,
XXXVI Briefe ).

(ô) De Dea Syria , § 52.

(4) Cité par Alexandre Po'ybistor (ubi suprà, § 4 et § S).

(5) Suivant le texte grec de l'édition d'Aucher, pag. 23.

(6) « Ap-fctiv Se toutûjv 7ravTcov (Çutov) yvvaîxa y ovop.a O'f.opwxa' tlvai Ss tovto xa^~
» Sai<jz\ (j.èv ScxIoitQ , s\\-/)Vi(jx\ SI p.eGïppiyivsvÉa-Qai ^aÀatycra, xaxà Si lŒO^-n'fov <jt\-ovn-
» — Outu; SI twv oÀûjv (juvEaT/îxoTwv, £7raV£XSovTa BvïÀov cr^'aac tï]V yvvaîxoe p./<77)V,
» xaè to uiv yjaicrv avxTii iciotntfW y/jv, ro SI aXko -nixiiv ovpavov, xat Ta iv a'jtîj Çâïa
» àteavtcrai......v Bei'os. ab Alexaadr. Polyliist. citai, ap. Euseb. Clironic., ubi su-
prà, § 4 et § 5.

(7) Loc. supr, cit., % 4, ed, Maio et Zohrabo.
 
Annotationen