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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lajard, Felix: Mémoire sur une représentation figurée de la vénus orientale androgyne
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0182

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J72

VIII. VENUS ORIENTALE ANDROGYNE.

caja (1), et avec cette remarque importante, qu'il est l'équi-
valent ou la traduction du mot cbaldéen Thagattha (2), ou
TJialadtha (3), évidemment identique avec le grec Ôo&aTxa (4).
Ce double témoignage et l'observation qui est due à Lucien
nous autorisent suffisamment à considérer la Junon et la
Rbéa assyriennes du passage cité de Diodore comme le dédou-
blement ou le démembrement, si j'ose m'exprimer ainsi, de
l'ancienne Vénus des Assyriens, reine du ciel, de la terre et de
la mer. Il nous montre, en même temps, combien Plutarque ,
Julius Firmicus Maternus etHésychius étaient fondés à assimiler
la Junon assyrienne, fille de la mer et reine des cieux , à une
divinité que les traditions grecques et les surnoms àcppo^tTY,

(1) Suivant le texte de l'édition d'Aucher, pag. 25.

(2) Ed. Maio et Zohrabo.

(5) Ed. Aucher. — On pourrait rapprocher de ce mot Thaladtha le nom Thola
ou Totadtha, que M. Ilamaker [Diatrib. philotog. cril. monument, aliquot punie,
etc., etc. ; Lugd. Batav., 1822- in-4°. — Miscellan. pliœnic, etc.; Lugd. Balav.,
1828, in-i°) s'est au autorisé à lire dans quelques inscriptions puniques, rapportées
des environs de Mâlqa par M. Humbert, et déposées au Musée roval de Leyde. Sur
ces monuments lapidaires, la divinité à laquelle il applique cette dénomination est as-
sociée à Baal, et qualifiée du titre de grande déesse. Mais M. Lindberg ( Voy. Falbe ,
Recherches sur l'emplacement de Carihage, etc.; Pari?, 1833, in-8<\ avec un atlas,
pag. 82-97) pense que dans les inscriptions dont il s'agit, comme dans une inscrip-
tion analogue qui appartient au Musée royal de Copenhague, et qui provient des
mêmes localités, il faut lire, au lieu de. Tholath, Thanath. 11 déclare cette dernière
appellation identique avec le nom Tocvoc'i's ou Tavarn; que les Grecs donnaient à la
Vénus babylonienne.

(4) Une altération de ces mots se découvre dans l'épithète ou le nom Salacla,
qu'Apulée (Oper. omn.; Melamorph., IV, tom. I, p. 308, ed. Oudendorpet Bosscha)
donne à Vénus marine, et qui, selon Aulu Gelle (N. A., XIII, 22) , était, en effet,
attribuée à Vénus chez les Romains. On peut, avec quelque probabilité, assigner la
même origine au nom Satambo, qui fut un de ceux de Vénus chez les Babyloniens
(Voy. Hésychius, sub. voc. SoJa^ÇÙ)) et chez les Syriens. Lampride, à qui nous som-
mes redevables de la dernière de ces deux notions, nous apprend , en même temps
(in vit. Uetiogab.), qu'Héliogabale avait adopté le culte particulier dont les Syrien
honoraient cette divinité. Ces renseignements sont confirmés par Phavorinus. Vossius
(De orig. et progr idolatr., II, xxt, p. 208, 209), à l'occasion de ces divers témoi-
gnages, dit que l'appellation Salambo n'est ni babylonienne, ni syrienne, mais d'ori-
gine syro-macédonienne; et il se fonde à cet égard sur l'étymologie qui est consignée
dans VElymologicum magnum, au mot Sa^a^Saç, étymologie qu'il nous semble ce-
pendant impossible d'admettre.
 
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