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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lajard, Felix: Mémoire sur une représentation figurée de la vénus orientale androgyne
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0183

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VIII. VÉNUS ORIENTALE ANDROGYNE.

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etfpooyeveia > ava5t.op.iv7], btxkaacodoL (1), oùpavia et oXuf/.irioç,
nous apprennent avoir été elle-même aussi fille de la mer et
reine des cieux, tandis qu'une antique statue en bois, consacrée
à Vénus-Junon (2) chez les Lacédémoniens, un temple dédié à
Vénus-Cybélis dans la Phrygie(3), et une glose d'Hésychius (4),
souvent citée, nous prouvent que, chez les Grecs, Vénus , à
titre sans doute de reine du ciel et de la terré, fut aussi assimilée
à Junon, et à Cybèle ou Rhéa (5). Une pareille conclusion
ajoute , ce me semble, un nouvel intérêt au rapprochement que
j'ai établi entre les serpents et les cratères des statues de Junon
et de Ilhéa (6), qui ornaient le temple de Bélus à Babylone, et
les serpents et le cratère de la Vénus assyrienne androgyne
dont je crois reconnaître l'image sur le cône de mon ancienne
collection.

Un autre rapprochement, que je ne dois pas négliger de faire,
m'est suggéré par les traditions et par les monuments figurés
qui se rapportent au culte d'Hermès ou Mercure, de cette divi-
nité entre laquelle et Vénus les mythologues de l'antiquité éta-
blissent des relations toutes particulières. Ne pourrait-on pas, en
elfet, si la valeur symbolique qui vient d'être assignée au serpent
n'est pas sujette à contestation, et si, par conséquent, nous sommes
fondés à considérer, sur le cône en question , le serpent à tête
radiée et le serpent à tête surmontée d'un croissant comme les
symboles de la vie mâle et de la vie femelle, ou du principe actif
et du principe passif delà vie;ne pourrait-on pas, dis-je, conjec-

(1) Cette épithète 3alctG<jv.la, de même que celle èXufmtoç, était commune à Vé-
nu< et à Jupiter : ©oJaudioç Zeùç, h 2«$ô>vt -n^àTou, dit Hésychius (si<A voc. ©oJaa-atoç
Zsùç) ; et ici, par le nom de Zsvç, il faut même probablement entendre Bélus.

(2) « Soavov 31 àp^aTov xaXoùa-iv AfppoSiTnt H pot;. » Pausan. Lacon., XIII.

(5) Nonn., Dionysiacor., XLVII1, 634 sqq.
(4) Sub voc. Kv£rçxï).

(3) Le litre de Aeawoiva et celui de Domina, qui furent attribués à Vénus, semble-
raient indiquer aussi, chez les Grecs et les Romains, ^ette assimilation de Vénus à
Junon. Ajoutons que le nom Hpa était très probablement un titre équivalent.

(6) Il n'est pas sans intérêt de rappeler ici que les deux serpents qui étaient pla-
cés à côté de la déesse babylonienne , assimilée à Ilhéa par Diodore de Sicile, se re-
trouvent attelés au char de la Rhéa ou de la Cybèle des Grecs, aussi bien qua celui
de Triptolème,
 
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