Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

DOI Artikel:
Lajard, Felix: Mémoire sur une représentation figurée de la vénus orientale androgyne
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0189

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
VIII. VliNUS ORIENTALE ANDROGYNE, 17!)

quelles s'opèrent la descente et l'ascension des âmes, suivant
une antique doctrine que nous- ne pouvons trouver explicite-
ment exposée dans les traditions relatives aux mystères de
Mithra , sans être autorisés à la regarder comme la base fonda-
mentale de l'institution plus ancienne des mystères de Mylitta
ou Yénus-Uranie.

Ces différentes considérations ne me dispensent pas, au sur-
plus, de reconnaître que les trois astérisques dont il s'agit
sont susceptibles de recevoir plusieurs autres interprétations.
On pourrait, en effet, supposer qu'ils représentent Vénus accom-
pagnée de Vesper et d'Hesper ou Lucifer, c'est-à-dire la planète
Vénus considérée sous ses deux aspects principaux , ou la déesse
elle-même considérée sous les rapports particuliers de désse
de la nuit ou des ténèbres, et de déesse du jour ou de la lu-
mière. Une pareille supposition, on le voit, nous ramènerait
également à l'idée de retrouver ici un nouvel exemple de ce
caractère triple qui fut imprimé à Vénus, et sur lequel j'aurai
souvent l'occasion de revenir. Elle permettrait de croire que
les dénominations de Vesper et Hesper conviennent également
à ces deux étoiles qui, sur certaines médailles impériales dont la
planche IV reproduit ici le dessin, sous les nos 10,11 et 12,
sont gravées l'une à droite, l'autre à gauche du sommet de la
pierre conique, emblème de Vénus. Il y aurait lieu de re-
marquer enfin qu'à l'époque où Smet avait vu à Rome le grand
bas-relief mithriaque qui se trouve actuellement au musée
royal de Paris, on y distinguait encore, selon son témoignage
formel (1), deux étoiles respectivement sculptées au-dessus
de la tête de deux génies que l'on a pris, avec toute raison ,
pour les personnifications de Vesper et d'Hesper, et dont l'un
précède le char du soleil, et l'autre celui de la lune.

Quoi qu'il en soit de la véritable dénomination que l'on doit
assigner aux trois astérisques du cône dont le dessin est sous
les yeux du lecteur, nous pouvons tenir pour certain qu'ils

(1) Voy. Ju«t. Li[..s., Inscript, antiq., pag. 21, n° 15. — Gru'er, Inscript, an-
tin., pag. 3/î , ij" t>.
 
Annotationen