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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lajard, Felix: Mémoire sur une représentation figurée de la vénus orientale androgyne
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0190

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180 VIII. VÉNUS ORIENTALE ANDROGYNE.

donnent à la figure au-dessus de laquelle on les a gravés le
caractère d'une divinité du ciel. Ils nous permettent, parla,
de revendiquer pour elle le titre de Reine des deux, Méleket
nschschamaïm, que portait Mylitta chez les peuples de l'Assyrie;
ils concourent puissamment ainsi à justifier l'attribution que je
fais à l'ancienne Vénus assyrienne elle-même d'un monument
sur lequel on pourrait, au premier abord , j'en conviens, ne pas
reconnaître les traits d'une divinité qui, sous les noms d'Aphro-
dite, de Vénus, de Cypris, et avec des formes purement fémi-
nines, réveille dans notre pensée le souvenir d'une déesse que
le génie des artistes et des poètes de la Grèce et de l'Italie s'é-
tait plu à doter de toutes les perfections des plus beaux modè-
les de la nature.

Le cône de mon ancienne collection nous offre, avec le soleil
et la lune, un autre emblème qui, non moins positivement que
la présence de ces deux portes du ciel et sous un point de vue
plus général, devait rappeler l'influence attribuée à Vénus sur
les destinées humaines. Je veux parler de cette roue qui est
gravée dans le champ de la pierre, devant la portion femelle
de la figure androgyne. La roue, attribut distinctif de Némésis,
de la Fortune ou du Destin, peut souvent aussi, je ne l'ignore
pas, être prise pour l'emblème du soleil; et, à ce dernier titre,
il serait permis peut-être de la regarder, sur notre cône , comme
un symbole du pouvoir générateur actif, si l'on se bornait à
remarquer que, relativement au sexe féminin de Mylitta, elle est
placée dans une position analogue à celle où, par rapport au
sexe mâle de cette divinité, se trouve figuré l'organe même du
pouvoir générateur passif Mais des considérations particulières
me portent à penser que telle n'est point ici la véritable signi-
fication du symbole de la roue, et qu'il convient plutôt de re-
connaître, dans la présence d'un pareil emblème sur notre pierre
gravée, l'intention formelle qu'on avait eue de reproduire
l'image de la Vénus assyrienne avec un des attributs caracté-
ristiques de Némésis ou de la Fortune. Ces considérations, je
les tire surtout des analogies que j'ai été conduit à constater
en rapprochant de cette image la description de la statue prin-
 
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