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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lajard, Felix: Mémoire sur une représentation figurée de la vénus orientale androgyne
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0191

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VIII. VENUS ORIENTALE ANDROGYNE. 181

cipale qui, selon Lucien, décorait l'un des temples les plus
célèbres de l'empire assyrien. Mais je m'abstiens de les exposer
jusqu'au moment où le sujet de ce mémoire me permettra de
parler avec quelque détail de la statue à laquelle je viens de
faire allusion.

La présence de l'organe même du pouvoir générateur femelle
parmi les attributs placés autour de la figure androgyne que je
prends pour la Vénus assyrienne ou Mylitta, est un fait impor-
tant qui doit contribuer à justifier mon opinion. Cet organe, nous
l'obseivons aussi sur deux autres pierres gravées également iné
dites, que je crois pouvoir rapporter, l'une au culte de celte
même Mylitta, la seconde à celui d'Astarté, et dont je me
propose de donner ailleurs l'explication et les dessins. Nous
le voyons encore sur plusieurs cônes ou cylindres qui, à
mon avis, appartiennent aux mystères de la Vénus assyrienne.
La plancbe IV en offre deux exemples sous les nos 2 et 8
Le premier est tiré d'un beau cylindre du Musée britannique ;
3e second m'est fourni parle sujet qui est gravé sur la base d'un
cône , à buit pans coupés , du Musée Calvet à Avignon (1). Sur
les uns, comme sur les autres de ces divers monuments, un
pareil attribut me semble caractériser le cidte de la Vénus orien
taie avec cette énergie, cette naïve grossièreté, dont, sans
doute, furent empreintes, à leur origine, les doctrines reli-
gieuses qui avaient cours chez les Assyriens et les Phéniciens.
Placé sur notre cône, précisément auprès de cette moitié de
l'image de Mylitta qui appartient au sexe masculin, il semble,
par cette position, y indiquer plus particulièrement encore
quel sacrifice cette divinité exigeait de ses nombreuses secta-
trices, en même temps que ses prêtresses juraient, au pied de
ses images ou de ses autels, de conserver, comme la déesse

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(l) Le palmier que l'on voit sur ce cône est un des symboles de la Vénus orien-
tale , comme le prouvent plusieurs médailles asiatiques frappées en l'honneur des
empereurs romains ; médailles au témoignage desquelles j'aurai ailleurs l'occasion
d'ajouter celui de quelques monuments orientaux inédits. En attendant, je. dois
noter ici que le palmier était également au nombre des attributs de Mithra et
d'Apollon.
 
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