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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lajard, Felix: Mémoire sur une représentation figurée de la vénus orientale androgyne
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0201

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viii. vénus orientale androgyne. 191

s'agisse, dans les récits de Macrobe et de Servius, d'une époque
postérieure au voyage de Titus à Paphos, il reste constant pour
nous que, chez les Cypriens en particulier, Vénus était adorée à
la fois sous une forme symbolique et sous une forme humaine;
et que, dans ce dernier cas , ses statues ou ses images réunis-
saient les signes caractéristiques des deux sexes ( 1 ). Le cône qui
faisait partie de mon ancienne collection peut donc, à juste titre,
revendiquer le double mérite d'appartenir au culte de la déesse
assyrienne, et de reproduire à lui seul cette divinité sous les
deux formes qui lui furent consacrées. Une pareille remarque me
semble ajouter un nouveau prix à celui que déjà donnait à cette
pierre gravée l'avantage d'être jusqu'à ce jour l'unique monu-
ment de ce genre qui offrît l'imagé de la Vénus orientale, repré-
sentée avec les attributions des deux sexes.

Ainsi Mylitta , dans l'ensemble de cette représentation, nous
apparaît avec cet hermaphroditisme dont l'idée était inséparable
du rôle cosmogonique qui avait été attribué à la déesse, et avec
ce même caractère triple et élevé que les textes et les monu-
ments figurés assignent aussi à Mithra ; caractère qui révélait
aux hommes l'omnipotence que la déesse exerce à la fois sur
tous les phénomènes du ciel et de la terre , sur tous ceux
de la génération et sur les destinées humaines. Reine du ciel,
et, à ce titre, dispensatrice de la lumière et des ténèbres, des
jours et des nuits, elle se montre ici sous une forme céleste,
si je puis m'exprimer de la sorte; ayant à sa droite le soleil, à
sa gauche la lune , et placée ainsi entre les deux portes du ciel.
Reine des vivants et reine des morts, ou reine de la terre et des
enfers, elle s'offre aux regards des mortels ïous une forme hu-
maine, mais avec les attributions des deux sexes, avec tous les
symboles de la vie et de la génération, et entourée de divers
emblèmes particuliers qui attestaient, une seconde fois, son

(l) On peut consulter, au reste, tout ce qui a été dit sur l'hermaphrodiiisme de
Vénus par Jean Henri Vossius, dans ses Epistol. mythologie. ; par Mùnter, dans la
Religion des Carthaginois (ch. VI, p. G2 et suiv.); par lleinrirh, dans sa disserta-
tion De hermaphrodites ; et par M Fr. Creuzer, dans sa Symbolique {U 11, (>• 4 ? '<>,
34 et suiv., Ie édit. allemande).
 
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