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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lajard, Felix: Mémoire sur une représentation figurée de la vénus orientale androgyne
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0203

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VIII. VÉNUS ORIENTALE ANDROGYNE.

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Après nous avoir fait connaître les diverses traditions desquel-
les il résultait que la déesse de ce temple était assimilée tantôt
à Junon, tantôt à Rhéa, tantôt à Dercéto ou Vénus (1), le
philosophe de Samosate décrit sa statue dans des termes qui
nous révèlent la cause d'une pareille diversité d'opinions, en
nous montrant que cette image réunissait à la fois les attributs
de Vénus, de Junon et de Rhéa. « L'intérieur du temple, dit-il,
» n'est point partout de plain-pied ; on y a construit une autre
» pièce ( 6oXa[j.oç) , à laquelle on arrive en montant un petit
» nombre de marches. Dans cette pièce, sont placées les statues
f de Junon et de Jupiter; mais les Assyriens donaent un autre
» nom à celui-ci. Ces deux divinités sont d'or et représen-
» tées assises. Junon est portée sur des lions, et Jupiter, sur
» des taureaux. La fisure de ce dernier ressemble entière-
» ment à ce dieu; c'est son costume, sa tête, son trône, et il serait
» impossible de le prendre pour un autre. Mais Junon , quand on
» l'examine attentivement, est représentée ici sous une forme
» multiple. Dans son ensemble elle e?t bien réellement Junon ;
» mais elle a, tout à la fois, quelque chose de Minerve, de
k Vénus, de la Lune, de Rhéa, de Diane, de Némésis et des
» Parques. D'une main elle tient un sceptre, et de l'autre, un
» fuseau (2). Sa tête, couronnée de rayons, porte une tour;
» elle est ceinte du ceste, dont on ne décore ordinairement que
» la seule Uranie. Ses vêtements sont couverts d'or et de ri-

» ches pierreries.....Sur sa tête est une pierre précieuse qu'on

» appelle tychnis. Ce nom lui vient de son éclat : la nuit, elle

qui a été soutenue avec toute connaissance de cause par Eekbel {Doclr. num., t. III,
p. 5S9) ; par Wieland (dans sa traduction des Œuvres de Lucien , tom. V, p. 280) ;
par M. Fritzscii (Qttœst., p. 209), et en faveur de laquelle vient récemment de se
prononcer le dernier éditeur des Œuvres de Lucien , M. J. Th. Lehmann (Lucian.
oper., tom. IX, pag. 385; Lips., 1851, in-8°.)-

(1) Plutarque, en parlant de la déesse de Syrie {In vit. Crass.), dit que les uns la
prenaient pour Vénus, d'autres pour Junon, quelques uns enfin pour la nature qui
a formé de l'eau les principes de tous les êtres, et qui es', la source de tous les biens
dont jouissant les hommes.

(2) Il parait, d'après ce que Lucien avait dit précédemment dans le § ! a du même
traité , que la déesse tenait aussi à la main un iympanum, attribut de Rhéa.

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