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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lajard, Felix: Mémoire sur une représentation figurée de la vénus orientale androgyne
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0205

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VIII. VÉNUS ORIENTALE ANDROGYNE. 195

monuments dont il s'agit, et d'indiquer la place respective que
je suis porté à leur assigner, suivant l'ordre chronologique des
modifications principales que subirent en Orient les doctrines
théologiques relatives au culte de Vénus, et les monuments
figurés qui furent consacrés à ce même culte.

Mais Lurien, en comprenant nominativement Némésis au
nombre des divinités dont la statue de la déesse de Syrie portait
les attributs, me donne lieu de reparler ici, comme je me l'étais
proposé, de la roue qui est gravée sur notre cône. Sa remarque à
ce sujet me fournit le moyen de montrer maintenant comment
la signification que je m'étais cru en droit d'attribuer à cette
roue, s'appuie sur le témoignage même d'un monument de l'art
assyrien, dont l'analogie avec la représentation figurée du cône
en question se révèle par tant de particularité-, dignes de toute
notre attention. Car on doit, ce me semble , admettre avec toute
espèce de raison, que le philosophe de Samosate n'avait pu être
conduit à faire, dans son récit, une mention expresse du nom
de Némésis, sans préalablement avoir reconnu parmi les attri-
buts de la statue de Hiérapolis le symbole qui d'ordinaire,
chez les Grecs,, servait à caractériser cette divinité ou la For-
tune. Gr, ce symbole, personne ne l'ignore, était précisément
une roue; et c'est amssi le même emblème que, sur la pierre co-
nique démon ancienne collection, nous retrouvons gravé à côté
de la portion femelle de l'image androgvne de la Vénus assy-
rienne. Des traditions dont la haute antiquité me paraît mani-
feste, et dont le souvenir nous a été conservé par Pindare (I),
nous permettent d'ailleurs de constater que les Grecs avaient
aussi consacré le symbole de la roue à Vénus, considérée alors
comme la Fortune ou le Destin. Bien plus, ces traditions
rapportent, en même temps, une particularité qui nous ré-
vèle indubitablement l'origine assyrienne d'unt pareille at-
tribution; car elles nous montrent Vénus présidant elle-
même aux cérémonies magiques par lesquelles on pouvait
conjurer le sort eu le destin, et enseignant aux enchanteresses

,i

(i) Pythie., IV, v. 304.
 
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