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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lajard, Felix: Mémoire sur une représentation figurée de la vénus orientale androgyne
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0207

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YIII. VÉNUS ORI1ÎN L A.LK ANDROGTNE.

197

faire observer que, selon Théodore de Mopsueste(l), Zv rouan
[Zérouâné akérénéhé), le Dieu suprême des Perses, recevait
aussi; dans les livres de Zoroastre, le nom de fortune ou Des-
tin, Tuyvi. Il y était encore appelé, dit Théodore (2), Splen-
deur, Àuyvi. Dans la question particulière qui nous occupe ,
cette double assertion est d'autant plus remarquable, d'autant
plus digne de foi, que les fragments des livres de Zoroastre dont
nous devons la connaissance à Anquetil, désignent quelquefois
Ormouzd par cette périphrase : La voie aux deux mondes. Plus
souvent ils lui appliquent l'épithète zende reéoùétô khérénen-
ghoétô, à laquelle le traducteur français attribue le sens d'écla-
tant et lumineux (E), et qui nous rappelle que les Arabes nom-
ment la planète Vénus el-zahra(4), c'est-à-dire éclat, splendeur.
L'épithète reéoûéto khérénenghoétô , ou quelque qualification
équivalente, devaitégalement appartenir à Mithra; car, au dire
de Plutarque (5), Darius exigea qu'un eunuque de Statira jurât
devant lui par la grande splendeur de Mithra , ài^6y.evoi; MiôpoO
c&wç |/.&ya; et ces mots : <ï>ôç uiya, étaient probablement la tra-
duction d'une qualification zende expliquée sur les lieux à
quelque compagnon d'Alexandre dont Plutarque avait dû con-

(0 Ap. Phot. Bibliolh., § 81.

(2) Ibid.

(3) Mêm. de l'Acad. des Inicr., tom. XXXVIT, pag. 60!. — Recoaétô khérénen-
ghoétô est la forme génitive de deux mots que M. Eug. Burnouf lit racvatô qarc-
nanglwatô, et , au nominatif raèval qarënanghvat. Paroi les divers sens attribué à
raêvat par cet habile philologue , je choisis celui de lumineux ; et j'ajoute , d'après
ses judicieuses remarques, que le mot qarënanghvat a par lui-même le sens de
resplendissant. ( Voy. Commentaire sur le Yaçna , 1, 120. — Observons, au sujet
de ces qualifications zenrles appliquées à Oimotizd, que les pythagoriciens, dont
les doctrines ont tant d'analogie avec celles des Clialdéens et des Perses, appelaient
également le principe ou l'unité, le splendide, i;o X«(**po». (Voy. Plutarch. De Lid.
cl Osir.. — Oper. omn., t. VIT, p. 46o , ed. Reisk.)

(4) Ce mot appartient incontestablement à la même racine que l'hébreu zahar,
splenduit. Les Rabbins ont traduit celui-ci pnvnogah , qui signifie aussi éclat, splen-
deur.On trouve également en hébreu zohar pour sp'endeur du ciel ; mais, ce qui est
plus curieux à observer, r'est que , selon la remarque d'un habile philologue, M. de
Bohlen (Symbolce, etc., p. 29), les mots "VN, lux, et (. a./Û.«5>> ciaritas , s'em-
ploient comme les équivalents de Fortuna.

(:î) In vit. Alexandr. tnagn., § 30v
 
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