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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lajard, Felix: Mémoire sur une représentation figurée de la vénus orientale androgyne
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0208

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1 98 YMf. VENUS ORIENTALE ANDROGYNE.

sulter les mémoires. Mais si l'idée qu'on devait attacher à ces
trois qualifications analogues : reéoûeto h/iérénenghôétô , <I>coç
(xeya et ÀuyÀ, semble, par rapport à la déesse de Syrie, avoir
été exprimée à l'aide de cette pierre tycknis, qui, placée sur la
tète de la déesse, remplissait de l'éclat de ses feux le temple de
Hiérapolis; et si l'usage fut aussi de placer une pierre lumineuse
sur la tète de Moloch ( I ), divinité célèbre de 1 Orient aveclaquelle
Mylitta, la Vénus assyrienne, se confondait originairement, ne
serions-nous pas fondés à supposer que dans le sanctuaire où
devait se trouver la statue androgyne dont notre cône reproduit
probablement le type en miniature, l'astre qu'ici l'on a gravé
au-dessus delà tète même de la déesse, pouvait, par un procédé
ou un artifice quelconque, répandre aussi une lumière éclatante?
Le nom lyclinis appliqué à la pierre précieuse qui brillait sur
la tête delà déesse de Syrie, de cette divinité que Lucien assimile
tout à la fois à Vénus, à Junon, à Diane, etc., ne semble-t-il pas
nous apprendre aussi quelle fut l'origine du surnom Lucine que
les Latins donnaient à Junon (2), aussi bien qu'à Diane? Et
lorsque nous voyons, à Rome même, Junon~Lucine présider aux
accouchements, et recevoir sur ses autels les ofirandes des
femmes enceintes ; lorsqu'enfin certaines traditions disent Lu-
cine ou llithyie, fille de Jupiter et de Junon, et mère de l'Amour(3),
ne découvrons-nous pas, une seconde fois, chez les peuples de
l'Occident, des traces évidentes de l'identité que les traditions et
les monuments figurés de l'Orient établissent entre Vénus et
Junon?

Toutefois le titre de reine des enfers ou des morts et le sur-

(1) Voy. Throphylact. {ex Cyrill. in Am&s.) ad act. Apost ,"\T\\ — Il y a lieu
de s'étonner que le savant Selden , qui a cité ce passage de Théophylacte et parlé des
propriétés lumineuses de la pierre consacrée à Milhra sous le nom de milhriclax [De
Dits Syr.syntagm. I, p. 104), ait omis, à celte occasion , de faire mention de la
pierre appelée lychnis, que Lucien nous apprend avoir été placée sur la tête de la
déesse de Syrie.

(2) Ovide (Fast. II, 449 , sqq.). ou plutôt ses commentateurs, semblent avoir
fait dériver du mot lux le surnom Lucina donné à Junon.

(3) Pausanias rapporte qu'Olen de Lycie disait, dans son hymne à llithyie, (pie
celte déesse était mère de l'Amour. — LU. IX, c. 27.
 
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