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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lajard, Felix: Mémoire sur une représentation figurée de la vénus orientale androgyne
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0211

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VIH. VÉNUS ORIENTALE ANDIIOGYNE. 20 i

mairies , de ses fonctions comme juge des vivants et des
morts; tandis que les bas-reliefs de Transylvanie, qui ont été
rappelés plus haut, nous le montrent présidant au jugement
des âmes et exerçant un pouvoir souverain sur la région des
enfers.

Quantàl'époquequ'il convient d'assigner au cônequi estlesujet
de ce mémoire , je dois faire observer que si le style du dessin et
l'exécution de la gravure ne permettent pas delà fixer au-delà du
second ou du troisième siècle de notre ère, on ne peut s'empêcher
de reconnaître , je le répète , que le sujet figuré sur notre pierre
conique reproduit un type très ancien ; car, sans qu il soit besoin
d'invoquer,une seconde fois,le témoignage des deux monuments
assyriens ou babyloniens qui sont décritsl 'un par Diodore, l'autre
par Lucien,la forme etlapose du corps de la figure, la réunion des
attributs des deux sexes et la disposition des bras, des jambes
et des pieds, donnent suffisamment à cette composition tous les
caractères des types qui remontent à une haute an tiquité ( 1 ). L'âge
apparent de ce curieux monument ne saurait donc servir d'ar-
gument pour repousser l'attribution que je propose de lui
donner, et il est sans doute inutile d'insister ici sur ce point;
car on sait que dans l'Asie occidentale, Vénus-Uranie conti-
nuait à recevoir un cidte public plusieurs siècles après la nais-
sance du Christ. L'an218, Elagabale donnait au monde le spec-
tacle inouï d'un empereur romain épousant publiquement une
déesse d'origine étrangère, la dotant des offrandes prélevées sur
tous les sujets du grand empire, et l'installant dans son palais (2).

(1) Il y aurait un rapprochement curieux à faire entre la statue multiforme delà
déesse de Syrie, l'image de la Vénus androgyne qui se voit sur notre cône, et la sta-
tue d'une divinité indienne, également androgyne, qui, placée dans une grotte à la-
quelle se liait un lac, avait à sa droite le Soleil, à sa gauche la Lune. La description
de cette statue indienne avait été empruntée à Bardésanes par Porphyre, et se lit
dans un fragment que nous a conser\é Stobée (Eclog. 1,1.1, pars 1, p. 146 sqq., ed.
Heeren ). Les savants qui se sont occupés de ce document, ne me paraissent pas en
avoir compris toute l'importance. Dans un travail spécial , j'essaierai d'en faire un
examen critique et d'indiquer les observations intéressantes auxquelles peut donnei
lieu le monument qui s'y trouve décrit.

(2) D o Cass. niil. roman., LXX1X. Elagabal., XXIV* 12 , ed. Sturz,
 
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