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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lajard, Felix: Mémoire sur une représentation figurée de la vénus orientale androgyne
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0212

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202 vnn venus orientale androgyne.

Cette déesse était la Vénus-Uranie des Carthaginois, c'est-à-dire
la même divinité que les Phéniciens et plusieurs autres peuples
adoraient en Orient sous le nom d'Astarté. Des témoignages
authentiques (0 nous apprennent aussi qu'à l'avènement de
Constantin le Grand, la multitude conservait l'habitude de fré-
quenter les temples de la déesse à Aphaques, à Héliopolis et
à Jérusalem. Ces temples furent détruits par 1 ordre exprès de
ce prince ; mais Symmaque (2), Claudien (3) et Macrobe (4) nous
fournissent la preuve qu'à la fin du quatrième siècle de notre
ère, et dans le cours du cinquième, le culte de Vénus avait en-
core une existence avérée et publique en Italie, comme dans
tout l'empire romain. Grégoire de Tours (5) et Félix, évèque de
Nantes (6), nous montrent, de leur côté, que dans les Gaules ,
vers les dernières années du sixième siècle, Vénus n'avait pas
cessé de compter des autels, des statues et des sectateurs; tan-
dis qu'au rapport d'Ammien Marcelhn (7), le philosophe Asclé-
piade, qui s'était rendu à Antioche de Syrie pour y voir l'em-
pereur Julien, portait sur lui, selon l'usage de ce temps, une
petite statue de Vénus-Uranie qu'il plaça dans un temple d'A-
pollon, situé dans le faubourg de Daphné. Si l'on en croit Ro-
dolphe Hospinien (8) qui, à la vérité, ne nous a pas fait con-
naître l'autorité sur laquelle s'appuyait son assertion, une
statue de Vénus très obscène aurait même subsisté jusqu'au
temps de l'empereur Arcadius, à Majuma, port de Gaza, dans
la Palestine. Ce qui est certain, du moins, c'est qu'en Arabie le
culte de cette divinité se pratiquait même dans le septième si à*
cle de 1ère chrétienne : l'assassinat d'Othman-Ebn-Affan, qui

(1) Voy. Euseb. In vit. Constant. III, S3, ou cap. 38, p. 613. —Socrat. Ilistor.
tecks., I, 17, 13, t. II, p. 46 et 48. — Sosom. Hist. écoles., II, 1.

(2) « Amab'dem Vcncrew toto orbe taudatam*, dit Symmaque (Oration., p. 70,
ed. Majo).

(ôï II, Cons. Honor. II, 287

(4) Saturnal., 1,12.

(5) Oper.omn. {in vit. S. Nicet.), p. 123g.

(6) Mabill. Jeta SS., t. I , p. 683.

(7) Voy. Ammian. Maicell., XXII, 13.
(d) De orig. ftitvr. Eilinicor., p. 100.
 
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