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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lajard, Felix: Mémoire sur une représentation figurée de la vénus orientale androgyne
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0214

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204 vin. venus orientale androgtne.

nient au-dessous, on voyait la porte de la lune, qui était d'ar-
gent (1). J'ajouterai qu'une de ces figures d'époque romaine, qui
appartiennent au culte de Mithra et qui sont entourées d'un
énorme serpent, reproduit encore une disposition analogue,
puisqu'au lieu d'une tête humaine, elle a celle d'un lion, sym-
bole connu du soleil, et que ses pieds reposent sur le croissant
de la lune (2).

Ces divers rapprochements nous conduisent à supposer, non
sans quelque fondement, que la Vénus androgyne de notre cône
pouvait avoir pour type une statue en or et en argent; c'est-
à-dire une statue dont une moitié ou une portion, celle où nous
voyons le soleil et les attributs du sexe mâle, était exécutée en
or; tandis que l'on devait avoir employé l'argent pour quelques
parties , sinon pour la totalité de cette autre moitié où s'obser-
vent le croissant de la lune et les attributs du sexe féminin. Une
pareille conjecture n'acquiert-elle pas un nouveau degré de pro-
babilité, lorsque l'on considère les témoignages qui résultent en
sa faveur de plusieurs passages anciens où nous remarquons
soit des allusions à certains monuments figurés asiatiques dont
l'existence nous est ainsi révélée, soit des descriptions qui nous
attestent, d'une manière plus directe, que l'art avait produit
des monuments analogues chez les peuples de l'Asie occiden-
tale , et même chez ceux de la Grèce? La vision qui est rappor-
tée au deuxième chapitre du livre de Daniel (V. 27, sqq.)^ nous
autorise, en effet, à regarder comme certain que les artistes
assyriens ou babyloniens employaient simultanément, dans la
confection des statues, l'or, l'argent, et même d'autres métaux
et. d'autres substances (3). À ce témoignage irrécusable vient

(1) Dans le mémoire dont j'ai parlé ci-dessus, el qui est relatif à deux bas-reliefs
mitbriaques trouvés en Transylvanie, j'ai eu l'occasion d'appeler l'attention de l'A-
cadémie des inscriptions et belles-lettres sur deux manuscrits du Viraf-namèh que
l'on conserve à la Bibliothèque royale, et qui, entre autres particularités, confirment
pleinement, par quatre dessins coloriés, l'usage où furent les Perses de consacrer l'or
au Soleil, et l'argent à la Lune.

(2) Voy. Raffej ; Osservaz. sopr, aie. antich. monum. esist. ne lia villa Albani;
Rom., 1779; in-fol , tav. IV, fig. 2.

(3) « Tu rerc videbas, et eccc quasi statua una grandis, dit Daniel (v. 81, 32
 
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