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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lajard, Felix: Mémoire sur une représentation figurée de la vénus orientale androgyne
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0215

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VIII. VÉNUS ORIENTALE ANDROGYNE.

s'ajouter celui de Diodore de Sicile, qui, d;ms un passage cité
plus haut (1) nous permet de constater, pour une époque très
reculée, l'usage où furent les statuaires chaldéens ou babylo-
niens de combiner l'or et 1 argent dans la représentation figurée
d'une divinité que nous avons reconnue être un dédoublement
de l'ancienne Vénus assyrienne. Et si, à Babylone, la statue
d'or à laquelle l'écrivain grec donne le nom de Rhéa, avait à ses
côtés deux énormes serpents d'argent, on peut supposer qu'à
Hiérapolis les divers attributs à l'aide desquels Lucien avait pu
comprendre nominativement cette même Rhéa, Diane et la Lune
au nombre des divinités dont la statue en or et multiforme
de la déesse de Syrie rappelait les fonctions, on peut supposer,
dis-je, que ces attributs avaient aussi été exécutés en argent, ou
du moins recouverts avec ces pierreries d'une blancheur écla-
tante dont le récit du philosophe de Samosate fait une mention
spéciale (2). D'un autre côté, les épithètes /pues-/] ou £pu<7vj'(3),

«et 33), en racontant sa vision à Nabuchodonosor : statua Ma magna, et statura
k subtimis slabat contra te, et intuitus ejus erat lerribilis. — Httjus statuai capu t ex
» auro oplimo erat, pectus autem et brachia de argcnlo, porro venter, et femora ex
n acre. — Tibiœ autcm ferreœ : pedum quœdam pars erat ferrea, quœdam autem
» fieli lis. »

(1) pag. 1G9 et 170.

(2) Ubi suprà.

(5) Homer., lliad. III, 64; V, 427 ; IX, 389; XIX, 282; XXII , 470; XXIV,
699. Hymn. lit, in Vener., v. 93; ed. Wolf. — Eustath., Ad. Homer. lliad.
Odyss. , 0; pag. 1398, ed. Rom. — Hésiod. Theogon., 961, 974 , 1004; Oper.
et dies, 63. — Diodor. Sicul., I, 97.— Anacr. Od. XXXVI, v. 8. — Je ne
dois pas négliger de rapprocher de l'épithète grecque xpv<x/v), appliquée à Vénus,
le surnom Zecpvjvn , que, selon Hésychius (sub doc), les Macédc niens donnaient à
la même déesse. Les judicieuses remarques de mon savant confrère, M. Eugène
Burnouf (Voy. Journal des savants, juin, 1834, p. 541, note 4), nous appren-
nent que ce nom, surtout sous ses formes doriques Zttpavot, Ze;pavottot, appartient
probablement, comme le zend zaranya,jaune, doré ou de couleur d'or, au radical
iar ou zara, or; radical d'où dérivent aussi l'adjectif zend zairi et l'adjectif
sanscrit hiranya , qui tous deux ont les sens divers de jaune, doré, etc. On sait que
dans plusieurs passages du Zend-avesta, Milhra est appelé celui qui est d'or, celui qui
a des yeux d'or. J'ajoute enfin que le persan moderne a retenu le mot zara pour or,
avec une légère altération : on dit jj oajj, zer 011 w> d'où s'est formé l'adjectif

Oftj}> zériH> d'or-
 
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