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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lajard, Felix: Mémoire sur une représentation figurée de la vénus orientale androgyne
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0216

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206

VIII. VENUS ORIENTALE ANDROGYNE.

£puco<mcpavoç(l), 7ro>.uypu<70ç(2), aureaÇS), et celle àpyupo7rs£a(4),
que nous trouvons consacrées à Vénus, dans les auteurs grecs
ou latins, semblent, tout en faisant allusion à certaines idées
théologiques, nous montrer qu'anciennement, chez les Grecs ,
on élevait à cette divinité soit des statues en or, soit des statues
dont quelques parties avaient été recouvertes ou incrustées avec
ce métal (5), et dont parfois les pieds étaient d'argent. L'anti-
quité grecque nous a en effet légué des monuments sur lesquels
Vénus est représentée ayant le corps peint en blanc , tandis que
la couronne de myrte, le collier ou quelques autres accessoires
du costume de la déesse sont dorés (6). Nous savons aussi
d'après le témoignage de Sosime (7), qu'au bord du lac (8) éta-
bli près du temple de Vénus à Aphaques, les sectateurs de la

(*) Homer. Hymn. V, in Venerem , , v. 1 , ed. Wolf.

(2) Homer. Hymn. III, v. 1 et 9. — Hésiod. Theogon., v. 971); Srut. Hercul.,
8, 47; Oper. et dies, 321.— L'épithète 7to).u^puaoç, employée par Homère et par
Hésiode, en parlant d'Aphrodite, doit réveiller une idée analogue a celle que Lucien
exprimait, à la vue de la statue de la déesse de Syrie, par cette phrase déjà ciUe:
«Extos0£ Se ol xpvGÔç ts allai; Ttîpcxf'aToei.... ))

(ô) \ irgil. /En. X, 16. — Claudian. Epithalam. Honorii, v. 75.

(4) Pindar. Pythie, od. IX, v. 16.— Celte épithète àpyvpéiztÇ<x a été attribuée
par Homère (Iliad. I, 538) et par Hésiode (Theogon.r v. SOOiî) à Thetis, divinité qui
est un démembrement de l'ancienne Uranie, ainsi qu'd me sera facile de le montrer
dans la suite de mes recherches sur le culte de Venus en Orient et en Occident. Mais,
en attendant, je dois dire ici qu'Euslathe (ad Iliad., A, 531, pi 146, /. 24 sqq., ed.
Rom. — tom. I, p. 120, /. 2, sqq., ed. Lips.) commente cette épithète appliquée à
Tbélis, de manière à confirmer le sens que je lui attribue dans le vers où Pmdare la
donne à Aphrodite; car il dit expressément que, par ce mot àpyvpoirsÇa, on doit
entendre une espèce de frange ou galon, d'un blanc éclatant, dont on garnissait le
bord des vêtements. Son témoignage prouve au moins que cette épithète ne fait pas
simplement ahusion à la beauté des pieds de la déesse, comme l'ont pensé la plupart
des interprètes modernes.

(s) Cette opin;on a pour elle le sentiment d'un illustre commentateur de Virgile.
(Vov. Heyn. Ad JEntid., X, 16, sqq.)

(G) Les particularités que je s gnale ici s'observent sur plusieurs vases peints, et
notamment sur un vase de fabrique attique, qui, depuis la-rédaction de ce mémoire,
a été publié par M. Th. Panofka. (Antiq. du cabinet du. comte de Pourlulès-Gor-
gicr, pl. xxxiu.)

(7) Histor. I, Lvin, t>.

(8) Ce lac rappelle relui qui , selon Lucien (De Dea Syr. ) avait été établi
à ilrrapo'is, auprès du temple de la déesse de Syrie, et dans lequel on nourris-
 
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