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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Editor]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lajard, Felix: Mémoire sur une représentation figurée de la vénus orientale androgyne
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0217

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VIII. VÉNUS ORIENTALE ANDUOGYNE. 207

déesse déposaient des offrandes dans la composition des -
quelles il était obligatoire de faire entrer de l'or et de l'ar-
gent (1). Pausanias n'achève-t-il pas d'ailleurs de lever tous
les doutes que pourrait laisser l'interprétation des épithètes
dont il s'agit, en nous apprenant qu'il avait vu , dans la Grèce,
deux statues chryséléphantines de Vénus-Uranie ? La première
était un ouvrage de Canaehus et ornait le temple de cette déesse
a Sicyone (2). La seconde, chose plus remarquable encore,
appartenait à cette époque où l'art dé la sculpture atteignit, chez
les Grecs, ce degré de perfection qui n'a jamais été surpassé ni
même égalé. Celle-ci était placée dans le temple de Vénus-Uranie
à Elis et sortait des mains de Phidias (3). Mais puisque les tra-
ditions hiératiques semblaient impérieusement exiger l'emploi
simultané de l'or et de l'argent dans ces deux statues, ne peut-
on conjecturer que Canaehus et Phidias, en substituant ici
à l'argent une autre substance de couleur blanche, l'ivoire,
avaient à la fois témoigné de leur respect pour les rites anciens,
et obéi aux inspirations de ce sentiment du beau qui, si pro-
fond et si vrai chez les artistes de la Grèce, leur avait appris

sait les poissons sacrés. L'examen attentif que j'ai fait de toutes les médailles asiati-
ques qui pouvaient offrir des particularités relatives au culte de Vénus, cet examen
m'a conduit à constater que l'hémicycle placé en avant du temple de Paphos est un
véritable bassin ou lac entouré d'une balustrade munie d'une porte qui s'ouvre sur la
première marche d'un escalier au moyen duquel on devait descendre jusqu'au bord
de l'eau , comme on le pratiquait à Hiéraj oîis, à l'époqi.e de la fêle dont parle Lu-
cien [ibid). Sur quelques médailles impériales de Cypre, et particulièrement sur celle
dont un dessin lidèle est reproduit sous le n° 12 de notre planche IV, j'ai pu dis-
tinguer, avec certitude , deux poissons qui avaient échappé à l'attention de tous les
antiquaires, ou qui avaient été confondus avec d'autres objets qu'en ré.dilé il est im-
possible de reconnaître sur aucune des médailles que j'ai eu l'occasion d'examiner. Je
suis heureux de pouvoir dire ici que ma découverte vient de recevoir la sanction de
mon savant ami M. Mionnet, qui, dans un nouveau volume de supplément à son bel
ouvrage de numismatique grecque et romaiac, se propose prochainement de rectifier,
à l'égard du bassin et des poissons, les des* riplic.ns fautives ou incomplètes que jus-
qu'à ce moment on a données des médailles dont j'entends parler ici.

(1) 11 semblerait résulter de. plusieurs passages du traité de Lucien sur la déesse
de Sjrie, que la même coutume se pratiquait à Hiéra; olis.

(2) Pausan. Corinthiac , X.
(.-) Pausan. Eliar., XXV.
 
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