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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lajard, Felix: Mémoire sur une représentation figurée de la vénus orientale androgyne
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0219

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VIII. VENUS ORIENTALE ANOKOGYNE. 209

entre le soleil, la lune , et la divinité qui était appelée, à jusle
titre, Uranie, la céleste, ou la reine du ciel (1).

Ici sembleraient se révéler à nos yeux et l'origine de cet an-
cien système de toreutique si ingénieusement retrouvé, si sa-
vamment exposé, il y a plusieurs années , par un des membres
les plus illustres de l'Académie royale des inscriptions (2), et
l'origine de ce système polychrome qui, quoique très ancien
aussi dans son application aux monuments religieux de sculp-
ture et d'architecture chez les peuples de l'Orient, comme chez
ceux de l'Occident, n'a véritablement été, par rapport aux anti-
quités grecques, observé et signalé qu'à une époque très récente.
Car l'un et l'autre de ces systèmes sont, à mes yeux, une consé-
quence directe des idées religieuses ou philosophiques qu'on at-
tachait soit à la nature des métaux, soit à l'acception symbolique
des couleurs. Ils sont une portion intégrante et essentielle d'un
plus vaste système dont, chaque jour, nous découvrons quelque
trace nouvelle, et dont toutes les parties, durant une période
très reculée, avaient été déterminées et coordonnées par des
castes sacerdotales qui, s'occupant beaucoup plus de l'expression
des idées que de l'imitation des belles formes, trouvaient dans
des considérations d'un ordre purement théologique et cosmo-
logique le motif de chaque type, de chaque symbole, de cha-
que attribut, de chaque couleur, et de leur disposition respec-
tive sur tous les monuments de l'art. Les œuvres ainsi conçues
dûrent, dans leur ensemble, comme dans chacun de leurs élé-
ments, être essentiellement empreintes de cet esprit synthétique
qui, dans l'antique Orient surtout, présida à l'invention des
systèmes religieux, comme à la formation ou à la modification

(ï) Peut-être serait-il permis de supposer qu'en rappelant le souvenir de ces rap-
ports, on réveillait aussi , par là même , l'idée des deux sexes qui étaient attribués à
l'ancienne Vénus-Uranie. Observons ici que , chez les Grecs, nous retrouvons l'em-
ploi de l'or et de l'ivoire également appliqué aux statues de deux divinités, Junon et
Minerve, qui avaient des rapports intimes avec Vénus. Telles étaient la statue de
Junon que Polyclète avait faite pour le temple de cette déesse à Argos, et celle du
Parthénon , ouvrage célèbre de Phidias,

(2) M. Quatremère de Quincy,

i. U
 
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