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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lenormant, Charles: Étude de la religion phrygienne de Cybèle, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0229

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DE CYBÈLE. 219

ges souvent confondus par les anciens, soigneusement distin-
gué^ par les modernes : la Rhéa arcadienne et Cretoise et la
Gybèle phrygienne. Nous consentons à admettre dans toute sa
rigueur la distinction établie par les modernes : la Rhëa, épouse
de Cronus, mère de Jupiter, de Neptune, de Pluton et de tant
d'autres, n'a presque rien de commun avec laCybèle, amante
d Atys. Cette Gybèle, suivant la tradition la plus généralement
répandue, n'a point Atys pour fils, et même elle s'oppose à
ce qu'Atys devienne père à son tour. A laquelle de ces deux
déesses, Rhéa ou Gybèle, revient naturellement le surnom de
Grande-Mère, de Mère des dieuxP A Rhéa, sans doute; et c'est
précisément la religion de Rhéa qui ne connaît pas ces sur-
noms : c'est à la Gybèle amante d'Atys que sont attribués
partout les noms de Magna-Mater et de Mère des dieux.

II. Les versions du mythe de Gybèle sont nombreuses et
souvent contradictoires. La plus étendue de celles que nous
possédons est dans Arnobe (1). Get apologiste l'emprunte à
Timothée qui, lui-même, l'avait puisée aux sources phrygiennes
les plus authentiques. A côté du récit de Timothée, se place le
plus étendu de ceux que nous a conservés Pausanias (2), auteur
toujours digne de la plus sérieuse attention , non seulement à
cause des renseignements précieux qu'il nous a conservés sur
l'art des anciens, mais parce que le sentiment de religion super-
stitieuse qui le distingue, donne un grand poids dans sa bouche
à ce qu'il rapporte des croyances païennes. Julien (3) est un
païen zélé comme Pausanias, mais il n'a ni ses lumières, ni sa
bonne foi ; il est d'ailleurs difficile de suivre son récit sous les
formes déclamatoires qu'il emploie. Diodore (4), à son tour,
nous a conservé deux versions du mythe de la Magna-Mater,
qui toutes deux diffèrent sensiblement des versions de Timo-
thée, de Pausanias et de Julien. Dans le commentaire de Servius

(i) V, !î ei se?.
12) VU, J7, t.

(5) Oralio V, en Mairem dcorum, p. 163 et scq. S[>anh.

(4) III, se.
 
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