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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lenormant, Charles: Étude de la religion phrygienne de Cybèle, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0230

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220 ix. étude de la religion phrygienne

sur l'Enéide (1), on trouve un récit du mythe d'Atys dans le-
quel la Magna-Mater ne joue qu'un rôle secondaire. Enfin, une
tradition relative à l'origine de la ville de Nicée, tradition que
l'on trouve parmi les fragments de Memnon, l'historien d'Hé-
raclée (2), et à laquelle Nonnus (3) a donné un développement
poétique, nous fait entrevoir par quel procédé le mythe de Cy-
bèle s'était modifié en passant aux peuples voisins de la Phrygie,
tels que les Bithyniens.

Ces diverses traditions se présentent à nous sous les appa-
rences les plus contraires. Au premier abord, elles ne s'ac-
cordent qu'en un point, celui de refuser à la Magna-Mater la
qualité de mère; à cet égard, ces différents récits sont plus
ou moins explicites. Ainsi, chez Servius, la Magna-Mater paraît
pour ainsi dire tout élevée,avec son culte établi et ses prêtres
en exercice. Rien ne s'oppose à ce qu'elle ait eu un mari, des
enfants ; mais ni ce mari, ni ces enfants^ ne sont nommés, et les
véritables protagonistes du récit, Midas et Atys, lui paraissent
tous deux, également étrangers. Dans Diodore (première ver-
sion), Basilia, fille d'Uranus et de Titaea, a porté le surnom de
Magna-Mater, long-temps avanl de s'unir cà son frère Hypérion;
on l'a surnommée Magna-Mater (notez ce point), parce qu'elle
a nourri tous ses frères. La seconde version du même auteur
nous montre Cybèle, fille de Méon, comme unevierge qui aime
beaucoup les petits enfants, qui en porte souvent dans ses
bras, et qui, à cause de cela, et aussi pour avoir montré aux
hommes des charmes propres à comballre les maladies de la
première enfance, a reçu des Phrygiens reconnaissants ie sur-
nom de MyjV/ip opeia, Mère des montagnes.

Passons le récit de Pausanias, qui, par une omission inexpli-
cable à la première vue, raconte l'origine de la religion phry-
gienne, sans faire aucune mention de Cybèle, ni de la Mère des
dieux. Dans Julien, la Mère des dieux n'a d'autre mission que

(1) VII, v. 76i.

(2) Ap. Phot. cod., 224 , p. 2ô5 B , B.kk.

(3) Dionys., XVI.
 
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