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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lenormant, Charles: Étude de la religion phrygienne de Cybèle, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0237

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DE CYBÈLE.

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ne considérions pas ces identités Comme le simple résultat d'un
emprunt fait par les religions de la Grèce et de l'Italie à celles
de TAsie-Mineure, mais que nous inclinions à penser aussi que
le même mot, religieux chez tous ces peuples-, avait pris, dans
son emploi vulgaire, des acceptions analogues entre elles ou
voisines les unes des autres. Et en effet, ou, comme les philolo-
gues le croient généralement, la syllabe a (/. ou [x$. est le résul-
tat d'une onomatopée qui, dans les langues les plus opposées
de génie et d'origine, imite les premières articulations de l'en-
fant qui demande sa mère : et alors il est tout simple que, quelle
que soit la différence profonde qui ait pu séparer le lydien du
grec, cette même racine joigne au sens universel de mère, les
sens voisins, comme on l'a vu plus haut, de nourrice, de violent
désir et de délivrance ; ou les Lydiens, dont les antiques dynasties
se rattachaient à la souche assyrienne, parlaient eux-mêmes un
dialecte sémitique, et alors on doit trouver tout naturel que la
racine àjx, déjà propre aux sémitiques, appartienne aussi aux
Lydiens; il en sera de même si l'on sépare la nation lydienne
de ses rois, si on la rattache à la famille des peuples qui cou-
vraient le nord de l'Asie-Mineure, et qui, sous le nom de
Bryges, Phryges, Méones, Mysiens, Cariens, formaient, du
consentement des plus habiles ethnographes, un groupe assez
compacte, très étroitement apparenté avec les peuples de la
Thrace, et appartenant sans doute à la môme origine que les
Pélasges, les Achéens et les Hellènes. Dans presque tous les dia-
lectes de la grande famille indo-germaine, Maïa joue le rôle que
nous lui reconnaissons déjà chez les Hellènes , les Latins et les
Lydiens. Si l'on abandonne le point de vue un peu vague de
l'onomatopée, comment décider qui, des Sémites ou des Indo-
Germains, a prêté à l'autre race cette racine religieuse si im-
portante de Maïa ? c'est là une question qui se lie à bien d'autres
questions, et dont l'étude ne saurait être envisagée sous un
point de vue restreint.

VII. Toutefois, quelle que soit notre volonté de rester dans
les limites de notre sujet, nous ne pouvons laisser la racine re-
ligieuse àp- ou jjsx, au point où nous l'avons conduite, sans
 
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