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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lenormant, Charles: Étude de la religion phrygienne de Cybèle, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0245

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DE CYBÈLE. 235

sique. On citerait le mythe de Baubo(l) dans les mystères d'E-
leusis, et les postures des femmes égyptiennes aux fêtes de
Bubastis, postures figurées sur un grand nombre de terres
cuites, de travail gréco-égyptien, au moyen desquelles les ex-
pressions d'Hérodote (II, 60.) oà Si âvacupôvTai aviGTajAsvai,
s'expliquent très clairement. Mais les arguments de Falconnet
ne sont point solides (2), et doivent d'ailleurs céder devant les
autorités qui nous font connaître dans la pierre de la Mère des
dieux un véritable aérolithe.

VIII. On lit dans la chronique de Paros (3), qu'une pierre
tombée du ciel fut trouvée sur la montagne de Cybèle, en
Phrygie. Cette pierre, nommée Pessinus, fut consacrée à la
Mère des dieux, et devenue l'objet d'un culte célèbre, donna son
nom à la ville de Pessinunte. Le fait, rapporté par l'auteur de
la chronique de Paros, est confirmé par Appien d'Alexandrie(4),
répété par Hérodien (5) et Ammien Marcellin (6). La pierre de
la Mère des dieux qu'on adorait sur l'Ida, suivant Claudien(7) ,
n'était peut-être pas différente de celle de Pessinunte; au moins
est-il permis de supposer , dans un auteur de basse époque tel
que Glaudien, une confusion de Pessinunte et de l'Ida, deux

(1) Lobeck, Aglaopham., p. 818 et suiv., est très-complet sur Baubo. Néan-
moins, il faut voir encore dans Plut. {De mal. virt., VII , p. 18 , Reiske) la manière
dont les femmes de la Lycie , àvoL<jvpx^tvxt tovç ^cTuvt'o-xou;, préservèrent leur pays
de l'inondation envoyée par Neptune , pour comprendre quelle idée de bon augure
les anciens attachaient a certaines manifestations.—Cf. aussi dans Hyg., Fab. 273,
la manière dont Procris se réconcilie avec Géphale, et une statue de la galerie Giusti-
niani, t. I, pl. 80.

(2) Le seul passage qui donne quelque valeur à la conjecture de Falconnet, est ce-
lui de Plut. (De flum,, X, p. 73G, R.) dans lequel il est question d'une pierre nom-
mée aÙToyylutpoç, que l'on trouve dans le fleuve Sagaris, et qui porte la figure de la
Mère des dieux :. Eupto-xE-rai yap t£TU7ro>p.£vy)v l^tov tï)V (iy)t£pot tcov âsSSv. — On ne
sait précisément ce qu'ici l'auteur veut dire; mais rien n'empêche de croire que l'on
consacrait à la Mère des dieux des pierres munies de diverses propriétés, comme pour
exprimer divers attributs de cette déesse.

(3) Lin. 18, 19.

(4) VII, se.
(s;, I,n.

(6) XXII. 22.

(7) De Rapt. Proserp., I, 201.
 
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