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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lenormant, Charles: Étude de la religion phrygienne de Cybèle, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0250

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240 ix. étude de la religion phrygienne

manqueront pas. Quand on s'occupe des pierres tombées du
ciel, en Phrygie et dans les contrées environnantes, il n'est
guère possible d'oublier les figures divines nommées Bpsraç,
également tombées du ciel, et dont l'une était le Palladium de
Troie. Les mythograpbes ont singulièrement mêlé les traditions
relatives au Palladium , et celles qui se rapportent à la pierre
de la Mère des dieux(l). Les critiques habiles tels que Heyne(2),
qui ont reproché aux anciens cette confusion , auraient dû
pourtant faire réflexion qu'entre une pierre , figure originaire
des hommes, et des statuettes informes tels que les Brétas, il
n'y avait au fond presque aucune différence. ÎVous sommes
donc conduit à penser que le culte de la Troade ne différait
pas de la religion phrygienne, et que l'Athéné ou plutôt l'Até (3),
consacrée par Dardanus , se confondait avec la grande Mère
Idéenne, laquelle n'est autre que Cybèle. Citerai-je maintenant
la nombreuse série de monuments qui rapproche les joueurs
de dés de cette Pallas qui était la fortune d llion? Montrerai-je

(1) Tzetz. ad Lycophr., 533. Kai to IlaW.àcîiov S\ t~ic, AGyjvàç roiovvo rçv, rpiTt^-j

Çvlivov oùpavOv xaTa7T£a-ov ev n£<7ivovvn tvîç <t>puyt'aç..... Iïéroilien (I, 12) appelle

la Mère îles dieux c^ottete; ayAp.a, comme le Palladium. Suivant quelques auteurs,
dont Hérodien allègue le témoignage. Pessinunte aurait reçu son nom, non delà
figure divine, tombée (-jtecteîv, Uiia'rjvç) dans le voisinage, mais d'une lutte
à'Ilus et de Tantale , à la suite de laquelle les deux champions seraient tombés
chacun de leur côté. Dans Ammien Marcellin (XXII, 9) , c'est Ilus qui donne
à la ville de Phrygie le nom de Pessinunte, àno tov -Ktiùv, figmento dcœ Cœlestis
lapso. Comme déesse hrùiante , C)bele doit se rapprocher de Festa, et Vesla elle-
même a les plus grands rapports avec le Palladium. Dans l'Enéide (II, 296), Hector
apparaît en songe à Énée, emportant le feu sacré de Vesta, et c'est ce qui avertit
Énée qu'il doit dérober le Palladium à l'incendie de Troie. Ailleurs (Plut., Paraît.,
XVII), Ilus est frappé d'aveuglement pour avoir vu le Palladium en le retirant de
l'incendie de son temple.

(2) Notœ ad Apollod., III, 12 , 5.

(3) Alè , précipitée du ciel par Jupiter, tombe sur une montagne de la Phrygie,
à laquelle elle donne son nom. (Schol. «rfHomer., Iliad., T. J29; Euslath., p. 137
et 1173.) Ilus fonde la ville de son nom sur la colline Até, Apollod., 111,12,3; cf.
Steph. Byz., ÎXiov, ^ihç Tpwatîoç, yjv ol Tpô>£ç Arnv sxdlow. Nous ne pouvons déci-
der ici si de l'Até troyenne (si voisine de YAlys phrygien) est sortie Y Athéné grec-
que , dont le nom, sous sa forme la plus simple, est celui même de l'Attique
 
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