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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lenormant, Charles: Étude de la religion phrygienne de Cybèle, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0251

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de cybele- 241

les héros rassemblés pour le siège de Troie, accroupis aux
pieds delà déesse, et jetant les dés (tûsccoi), dans lesquels ils doi-
vent lire leur sort, sur un vaste cube qui doit être considéré
lui-même comme une seconde représentation de la déesse (1)?

XIII. Je ne sais si je me trompe, mais il me semble que celte
Pallas Idéenne, identique, d'une part, à l'Athéné Sciras, protec-
trice des cubistes, de l'autre, à Cybèle, la Mère des dieux; cette
déesse , qui, par la destinée attachée à la conservation des di-
vers Palladium, offre un nouveau rapport avec la Fortune, et
surtout avec les diverses Fortunes protectrices directes des villes,
il me semble qu'un tel personnage nous fait entrer dans un
monde tout nouveau. Cybèle ne doit plus nous apparaître né-
cessairement comme une déesse mère, assise majestueusement
sur un trône, une espèce d'aïeule des dieux dont rien ne doit
déranger le repos et la gravité. A la place de cette Cybèle im-
muable, nous avons une déesse plus changeante et en quelque
sorte plus éîasrique, qu'il nous sera permis de conduire libre-
ment à travers tontes les phases de sa mythologie et de son
culte, soit que nous ne considérions qu'elle, soit que nous com-
plétions son portrait, au moyen des emprunts faits aux divinités
avec lesquelles elle se confond sans cesse.

XIV. Je n'ai plus, avant de passer à une partie fort impor-
tante de mon sujet, le bain mystique de la Mère des Dieux, qu'à
appeler l'attention du lecteur sur deux points que je crois d'une
hante importance. Toutes les fois qu'il est question, chez les an-
ciens, d'une déesse mère, comme la Fortune, c'est-à-dire, d'une
déesse qui, suivant les lois d'une aveugle fatalité, dispense, sur
la terre, les germes de la reproduction des êtres, on doit se
souvenir que le symbole le plus frappant de cette Fortune était,
aux yeux de la superstition , la Lune , ce type d'inconstance et
de variabilité. Si donc la Mère des dieux est la même que la For-

(l) Sur les peintures de vases qui nous offrent fies joueurs fie dés, xvGtvzaï, voyez
Cerltard, Rapporto vole, p. 15Ô, n° 189, De Witte; Catal. Durand, n°s 38S et
598 ; et surle rapport des xvSsvtoù de toute espèce avec l'Athéné Sciras d'Athènes,
Panofka, Bull, archcol., 1232, p. 70 et suiv.
 
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