Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Editor]
Nouvelles annales — 1.1836

DOI article:
Lenormant, Charles: Étude de la religion phrygienne de Cybèle, [1]
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0254

DWork-Logo
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
244 IX. ÉTUDK DE LA RELIGION PHRYGIENNE

ser d'attribuer un berceau asiatique aux Etrusques, ce peuple
voisin de Rome, et dont l'influence fut si puissante sur sa pre-
mière civilisation. Troie, la mère mythique des Romains, la
Lydie, mère historique des Etrusques, sont liées étroitement, et
par le voisinage et par la communauté des idées religieuses, avec
la Phrygie, Aussi, quand les Romains pensèrent que le culte
de leur OpsitaWqae avait besoin d'être ravivé, quand la posses-
sion réelle de la pierre dePessinunte leur sembla nécessaire pour
soutenir une Fortune que ne protégeait pas suf fisamment la pos-
session menteuse du Palladium dllion, les Romains alors cru-
rent remonter à la source de leur culte national. Ils auraient
été bien surpris sans doute, si on était venu, dans cette circon-
stance, les accuser de se livrer à une superstition étrangère,
que les dieux du Capitole devaient voir avec des yeux jaloux.

Ce qui était effectivement étranger à Rome, c'était la pré-
sence des Galles, leurs courses furieuses, leurs hurlements et
je bruit délirant de leurs tambours. C'est là ce qu'en bonne po-
lice le sénat ne put jamais admettre dans le culte officiel. Mais
ces folies étaient tellement la conséquence logique des Idées d'a-
près lesquelles s'était développée la religion de la Mère des
dieux, les rapports qui existaient entre cette religion et la re-
ligion nationale des Romains étaient si clairs, en dépit de l'ap-
pareil de gravité simple et de raison austère dont le génie par-
ticulier des Romains avait entouré le culte propre,à la ville
éternelle, que le sénat ne put jamais proscrire complètement
le cortège habituel delà Mère des dieux.

III. Parmi les détails que nous possédons sur le culte de Cy-
bèle en Phrygie, nous n'en avons point qui nous racontent le
bain mystique de la pierre de Pessinunte, pendant qu'elle était
encore en Galatie. Mais Arrien(l) dit positivement que cette

(l) Tactic, p. 73. -h p/«.....rwv ifpvywv vo'fjia) AovsTat. Cf. Stal. Sylv. V. I.

v. 22Ô-4

Quaque ilalo gemittis Almone Cybete
Ponit , et Idœos jarn non reminiscitar amnes.
Tertnll. Apolog XXV. Vlderit Cybele, si urbem Romanam, ut memoriam Tro-
ani gêner is adamavit. - . .
 
Annotationen