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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lenormant, Charles: Étude de la religion phrygienne de Cybèle, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0269

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de cybèi.e. 259

de simplicité primitive, le mythe arcadien de Posidon-Hippius
et de Déméter - Lusia (1). La suite de ce travail montrera
quelles ressources l'étude de cette fable fournit à l'intelligence
de notre sujet. D'un autre côté, le personnage de Mutinus-
Titinus nous met sur la voie d'une des démonstrations les plus
évidentes de l'association d'idées qui nous occupent. On sait
que le phallus est à la fois limage du principe générateur, et le
signe funéraire élevé sur le tombeau.

XII. Ainsi, à mesure que nous avançons, l'horizon se décou-
vre, et cette association constante de la vie et de la mort dans
la pensée religieuse des anciens, qu'on pouvait regarder d'abord
comme une hypothèse hasardée, acquiert, par des preuves re-
doublées, la valeur d'un fait incontestable. Nous ne trouverions
pas moins de secours dans l'appréciation du personnage passif
de cette partie du dogme religieux. Mille témoignages tendent à
démontrer le caractère funèbre de la divinité amante et mère.
Mais nous éprouvons véritablement l'embarras du choix ; et,
de peur que nous ne choisissions les moins concluantes de ces
preuves, nous aimons mieux renvoyer le lecteur à la belle dis-
sertation de M. Gerhard, sur la VenereProserpina (2), affirmant
d'avance que pas un des faits accumulés dans celte riche mo-
nographie ne pourra être considéré comme étranger à notre
sujet.

Toutefois, ce n'est pas assez de savoir que la déesse de l'en-
fer et la déesse de l'amour sont identiques, il faut aussi montrer
la manière dont la vie et la mort chez l'homme s'associent a
cette grande harmonie, chez les dieux , de la destruction
et delà reproduction. Qu'on se rappelle ce que nous avons dit
plus haut, § II, 4 , de la manière dont l'unité divine se réfléchit
dans la multitude de ses symboles; s'il est vrai, conformé-
ment à ces idées, que le symbole le plus limité représente
l'unité divine tout entière, il résulte de ce principe une loi de
solidarité à laquelle l'homme a le droit de s'associer comme

{») Pausan'., VIII. 2i>. 4.

(2) Poligr. fîesol. !827, p. S4 et sisiv.
 
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