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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lenormant, Charles: Étude de la religion phrygienne de Cybèle, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0274

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264 IX. ÉTUDE DE LA KELIGION PHRYGIENNE

semence confiée à la terre, que la terre recouvre, et que, fécon-
dée, elle rend au centuple (1). Mais un prodige bien plus grand
doit s'opérer. Le symbole de la divinité peut périr; la semence
se corrompt, la pierre se dissout, la vierge expire; mais la divi-
nité elle-même ne meurt point, et dans son tombeau même, elle
puise des forces pour une nouvelle vie. La déesse vierge aussi
ne perd que pour un instant sa virginité. Après que l'action gé-
nératrice a entr'ouvert son sein et rompu ses liens, elle retrouve
dans sa propre organisation une nouvelle jeunesse, une nouvelle
pureté. Les prêtresses d'Athènes portent au fleuve les bracelets
et les colliers qui représentent le lien virginal de la déesse, et
quand la cérémonie est terminée, elles rendent à Minerve, rede-
venue vierge, sa parure protectrice (2). Junon aussi se baignait

(f) Cic. De nat. D. II, 26. Fui g. Mythol. f, 9. Porphyr. ap, Euseb. P. E. III,
p. 109, elc..

(2) J'ai déjà, plus haut (§ IV. 3.), interprété de cette façon le passage de l'Iutarque
( in Alcib. 34.), à l'exemple de Meursius (Grœcia feriata. v. TrJivvTyjptot. ) Au reste,
comme le texte peut donner lieu à quelque incertitude, je le rapporte ici tout en-
tier '.Spûîalêe T« opyta ITpaÇtepyt^oa ©apyYjÀtâivo; txTY)cpOivovTo;àTroppv}Ta,Tov xt xoa-^ov
xaÔE^ovTtç, xaï to ecîoç xaTaxcdv<j/avT£ç • o6tv Iv xa~ç p.aXicjxa t»v à-rrocppoiSbiv tyjv yip-é-
pav TauT-rçv àVpaxxov A'Gvjvaîot vopu'Çovai. « Le vingt-six du mois de Thargélion , les
» Praxiergides célèbrent leurs cérémonies secrètes : elles détachent la parure de ta
» déesse, et cachent sa statue ; c'e^t ce qui fait que les Athéniens mettent ce jour au
» rang des plus néfastes, et n'y entreprennent aucune affaire. » Meursius a complété
la pensée de Plutarque en faisant usage du sens que lui fournissait le mot 7rXvvTyjpt«
(de nïivtiv, laver). Il résulte de cette étymologie qu'on devait baigner , ou la pa-
rure, ou la statue de la déesse; et comme la statue restait cachée, Meursius en a
conclu que c'était la parure que l'on baignait. Xénophon, Harpocration, Hésyçbius,
Suidas, n'apportent aucun éclaircissement au texte de Plutarque. Le lex. de Pho-
1ius( v. xpûlivvTiîpta ), renferme quelques renseignements précieux, et qui ne s'accor-
dent pas tout-à-fait avec l'historien d'Alcibiade. KotMvvxvrpta xat nlvvx-ôpitx lopxùv
èvofxaTa yi'vovxai p.iv aûxott âapynhôîvoç pyjvoç, Ivvaxv) p.zv lirt <?£xa xy.WvvT/ipia, StvTtpa
<ît <p8t'voVTt>5 n-AiiVT'/îpia. Tà p.\v Tr^vvx/jpta y/jo'i ( <pacrt ) êik xov âtZvaxov xyj; Aypavïov
ivtoç ïvcavxou p-y) •7r/,v6y)Vat toÔyjTa;, £Î0 ovtû) nlvBùuaq xïiv ovop.a<rt'av XaSfTv xctyxviv1
xà 3c xaWuvxYipca, Sri Trpwxyj Soxt~ ■/) À'ypau^oç ytvop.ivn tf'ptta xoù; £tovç xo<jp.nixot.t ,
Sih xaï xâXXuVTÎîpta aixT; àntêtil-ixv. Je corrige immédiatement l'erreur qui me
paraît s'être glissée dans ce passage, et je fais, dans tout le cours de ce
morceau, passer les Plynteries avant les Callynteries. a Callynteries et P'ynteries ,
«noms de fêtes qui ont lieu dans le mois de Thargélion, les Plynteries le 19, et les
» Callynteries le 22 (Plutarque, 1. 1. assigne pour date aux Plynteries le 2G du même
» mois). Les Plynteries ont reçu ce nom de ce qu'après la mort d'Agraule, on fut
 
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