Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]: Nouvelles annales (1.1836)

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x. papyrus grec

tique du musée de Berlin, portant cession à Osoroëris, fils
d'Horus, des liturgies ou cérémonies à célébrer pour des morts
appartenant à diverses familles {ap. Peyron, I, p. 89). Ce con-
trat est de l'an xlvi d'Evergète II, ou de l'an 125 avant notre
ère, postérieur de deux ans à notre papyrus.

Il me paraît évident que celui-ci provient du même tombeau
que le papyrus Casati, et que le papyrus démotique de Berlin.
Ils faisaient partie des archives d'une même famille.

§11. Sujet de la plainte.

La plainte est exposée dans les lignes 6 à 21. Il y a deux
principaux griefs :

premier grief.

t)es particuliers ont violé un des tombeaux appartenant à
Osoroëris, et ont dépouillé plusieurs corps.

Lig. 6. — La date du délit est fixée à l'an xliv. Elle ne peut
se rapporter qu'au double règne de Philométor et d'Evergète II ;
cette année répond à l'an ï 27 avant notre ère. Remarquons quë,
selon toute apparence, le mois et le jour du délit n'ont pas été
indiqués. Il n'y a pas assez de place entre la date MAL et le mot
Ao^ou. Il y avait là un petit espace vide, comme en d'autres pa-
pyrus, après l'énoncé de la date. Je soupçonne qu'Osoroëris n'a
pas su l'époque précise du délit. Comme les cholchytes ne
visitaient leurs tombeaux que de temps en temps, pour la cé-
lébration des cérémonies , il ne se sera aperçu du délit qu'à son
retour de Diospolis où il s'était rendu pour la visite du stra-
tège. Tout ce qu'il a pu savoir, c'est que le crime s'est commis
pendant le temps de cette visite; et voilà pourquoi il a marqué
cette particularité dans sa plainte : «Pendant que Lochus le
parent visitait Diospolis-la-Grande, etc.»

Ce Lochus le parent est, comme Osoroëris , un personnage
de connaissance : c'est évidemment le Lochus, parent et stratège
delà Thébaïde, dont parle l'inscription de l'obélisque de Philes