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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Editor]
Nouvelles annales — 1.1836

DOI article:
Lenoir, Albert: Temple de la Victoire Aptère à Athènes
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0315

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a oui:uses. 305

les trois faces de laCella s'élevèrent, et quelques morceaux de
marbre taillés dans les proportions convenables, complétèrent
les assises qu'on n'avait pu retrouver dans toute leur étendue.
Lorsque j'arrivai près de cet édifice, les colonnes étaient dres-
sées, et déjà leurs chapiteaux se reliaient entre eux par des li-
gnes d'architraves, n° III. C'était un spectacle unique clans les
annales de l'architecture, qu'un temple s'élevant pour la se-
conde fois sur ses bases, plus de deux mille ans après sa pre-
mière érection; et les mains employées à celte régénération
étaient grecques , ce qui ajoutait encore à l'intérêt offert par
la renaissance de l'édifice.

L'entrée de la Cella est dirigée vers les Propylées. Placée
dans l'autre sens, l'accès vers la statue de la déesse eût été
trop difficile. Lorsqu'on a franchi le portique oriental, trois
ouvertures se présentent sur toute la largeur du sanctuaire :
elles sont formées par deux pilastres moins larges que les co-
lonnes, et d'une profondeur double de leur épaisseur. F. II.
Au milieu était la porte; des clôtures en métal ou en marbre
dont on retrouve les scellements, fermaient les deux espaces
ouverts à droite et à gauche de l'entrée ; elles étaient suppor-
tées par une assise semblable à celle qui se profile autour des
murs du sanctuaire. A l'intérieur l'enceinte sacrée est formée
par trois murs pleins et sans ouverture, composés d'assises
réglées parmi lesquelles on a remplacé plusieurs morceaux
qui manquaient (voir la face latérale n° IV) ; l'un des fûts des
pilastres est dans le même cas. La Cella, qui présente une su-
perficie de quatre mètres vingt-huit centimètres de profondeur,
sur trois mètres quatre-vingts centimètres de large, a conservé
au milieu du sol quelques indications du piédestal qui sup-
portait la statue. A l'occident de cette enceinte, et sans qu'il y
ait aucune communication de l'intérieur vers cette direction,
un portique G, en tout semblable à celui de l'orient, décore la
partie de l'édifice qui était vue de la ville basse, et pendant
tout l'espace parcouru pour monter à la citadelle.

L'architecture du temple présente beaucoup d'analogie avec
celle du monument situé sur les bords de l'Ilissus, et publié
 
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