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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Roul-Rochette: Lettre
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0331

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A Mi DE KLENZE. 32 1

M. Éd. Gerhard lui-même (!) , et que le nom d'Atlas, donné
d'abord à cette figure anguipède, est repoussé par un des plus
grands philologues des temps modernes, l'illustre M. God.
Hermann (2).

Admettant donc l'idée qui s'est présentée du premier coup
à tout le monde, c'est à savoir que notre statue attique repré-
sente Erichtlionius, le type même et la personnification idéale
de r'Autochthone athénien, nous avons à examiner en quoi
cette manière de le représenter, Homme par le haut, et Serpent
parle bas, était conforme à la tradition attique, telle que nous
la connaissons par les monuments de la langue et par ceux de
l'art. Mais à cet égard, il y a une distinction importante à faire
concernant l'âge même de ces monuments, suivant qu'ils ap-
partiennent à une plus ou moins haute époque de l'antiquité.
Dans la plus ancienne forme du mythe, celle qui avait pris
naissance dans le berceau même de la civilisation attique, à
l'époque où dominaientles traditions d'unlangage symbolique
dérivé de l'Orient, Erichtlionius, le premier-né de la terre ,
l'Autochthone par excellence, avait dû être figuré en serpent,
tel qu'il apparut d'abord au sortir de la ciste mystique (3), et
tel que la Grèce , au siècle de Pausanias, continuait encore a
le voir dans le serpentipiacè aux pieds de la Minerve Poliade (4).
C'est en raison de cette ancienne tradition attique, tcûoyovwv
vop-ov (5), que l'usage de suspendre des serpents d'or au col des
enfants nouveau-nés, en guise de préservatifs, s'était conservé
à travers toutes les phases de la civilisation athénienne ; et il

(1) Voy. la Revista générale del Bullelino, rédigée par M. Éd. Gerhard, et in-
sérée au Ballet. 1836, n° xn, p. 200, not. f).

(2) Dissert, de Atlante, Lips. 1837, p. 1J> : Non enim illam Atlanlis effigiem
esse doctè ostendit Radulphus Rochettus in dissertatione , quam de imagiuibus At-
lantis superiori anno edidit.

(3) Sur une lampe du recueil de Passeri, t. I, tav. lxhi, Minerve est placée
entre un serpent qui sort d'une ciste, et la table avec te vase aux suffrages : deux
symboles essentiellement attiques.

(4) Pausan. i, 24 , 7 : EîVj S' «v EpixGo'vtoç oZxoç ô APAKriN.

(5) Euripid. Ion. v. 20.
 
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