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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Roul-Rochette: Lettre
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0341

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A M. DE KLEN7.E. 331

mention se trouve malheureusement réduite à une expression
trop succincte : ÀOïiva Sior/.ov'cx. arocpsuyouca s<mv II<pai<jTov ;
on peut cependant y voir encore le motif d'une composition
où l'obscénité naturelle du sujet n'avait été adoucie par les
moyens de l'art qu'autant que le comportait l'état de la civi-
lisation de cette époque , où une certaine rudesse de mœurs,
d'accord avec celle de l'imitation, prévalait encore dans les
habitudes générales de la société. 11 est permis de croire qu'il
nous reste une réminiscence de cette antique sculpture, ou

ce sujet, regardait la fable elle-même comme une de celles qui devaient leur inven-
tion à une élymologie puérile, aus einer hindischen Worlableitung; et la manière
moitié sérieuse, moitié plaisante , dont il la raconte, prouve qu'il n'y attachait pas
en effet beaucoup d'importance, ant'iq. Aufsalze, 1,42-44. Mais cela prouve aussi
qu'avec tout son savoir, cet habile antiquaire manquait quelquefois de la véritable
intelligence des mythes grecs. C'est sans doute une élymologie très puérile que celle
qui rend compte du nom d'Erichlhonius par les mots îplov eu Ipcç, et x^wv; et c'est
une explication très ridicule que celle qui se fonde sur de pareils mots, pour inter-
préter le mythe à'Erichlhonius; mais ces inventions sont l'œuvre des grammairiens;
elle mythe lui-même, aussi bien que le nom d'Erichlhonius, ont un caractère bien
autrement grave et une origine bien plus ancienne que ne semblait le croire le
savant antiquaire de Goellir.gue ; et à cette occasion , je dois dire que je ne partage
point non plus l'opinion de M, Biôndsted, sur l'emploi récent du nom d'Erichlho-
nius, qu'il attribue aux tragiques, Voyages et Recherches, p. 223, 1. Homère avait
connu ce nom, puisqu'il le donne à un ancien roi des Troyens, comme son sco-
liaste en fait l'observation, ad Jliad. n, S49. C'était aussi le nom dont se servaient
Pindare et l'auteur de la Danaîde, pour désigner PAutochthone iitlique , l'enfant de
Yulcain et de la Terre , Harpocrat. v. Avto'^Sovî;; et le doute que M. Brôndsted
témoigne à cet égard ne me parait pas fondé. Si Hérodote s'est servi du nom à' É-
rechlheus, vu, 189, et vin, ;>3 ; cf. Bàhr. ad hh. IL; add. Creuzer. ad Ciceron.
de Nat. Deor. m, 19 et 22, Euripide, dont le témoignage a bien plus de valeur ici,
emploie le nom d'Erichlhonius, quand il veut parler de l'Autochthone atlique, Ion.
21, 267, 999, 1427-1429, pour le distinguer du second Erechlhée, sujet d'une de ses
tragédies perdues. C'est aussi le nom d'Érichlhonius, que Philochore donnait de.
préférence à l'instituteur du culte de Minerve , Harpocrat. v. Kaw/f cpoi ; et l'on ne
peut douter que Philochore, dans son Allhidc, comme Euripide, dans son théâtre,
n'exprimassent fidèlement la tradition atlique. La synonymie des mots Ép^6tv<; et
Epi^ô&vioç est d'ailleurs un fait constaté par les écrivains antiques, Magn< Etvm.
v. ÊpExG^s» et admis par les critiques modernes, Heyne, sur Apollodore, m, 14,
6 ; K. Ott. Mùller, de Fastig. Parthen. p. 79-at; Brôndsted, Voyages, etc.,
p. 224,6 ; Creuzer, Nachlràge zu Stuart's Âlterthiun. t. I, p. 346; mais je crois
la forme E'ptxô^'o; plus ancienne et plus propre, comme répondant mieu\ à la qualité
du personnage aulochlhone que ce nom désigne.

I. 22
 
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