Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

DOI Artikel:
Roul-Rochette: Lettre
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0343

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
A. M. DE KLENZE. 333

^suyouffTjÇ <$l aÙTvi'ç, x.al 49$ yovv;ç dç yry Wéct)uC7iç, Èpi^Ôovioç
yiyverat,, et j'ajoute qu'ens'emparant d'un pareilsujet, comme
elle l'avait fait pour tant d'autres traits mythologiques d'une
nature plus ou moins licencieuse, la danse mimique (I ) avait
dû adoucir ou supprimer ce qui pouvait s'y trouver d'obscé-
nité révoltante pour les yeux, sans dissimuler lout-à-fait les
circonstances qui étaient essentiellement propres à la repré-
sentation du sujet. C'est de cette manière que j'ai entendu ce
que j'ai dit ailleurs (2) sur les peintures qui étaient à la fois
de sujet sacré et déforme licencieuse, et dont l'exposition
publique avait pu être quelquefois commandée par le culte,
bien qu'elle fût contraire à l'honnêteté; et cette opinion, qui
a été combattue avec beaucoup de vivacité par un habile cri-
tique (3), pourrait encore se soutenir, telle que je viens d'en
faire l'application au mythe à? Erichthonius, et telle que j'en
produirai plus d'un exemple analogue , en donnant suite à
mes Recherches sur la Peinture antique.

J'aurais bien encore quelques observations à vous soumet-
tre, monsieur, sur d'autres circonstances du mythe à'Erieh-
thonius, envisagé sous le point de vue de l'art, comme Géant;
mais ces observations, qui se rattachent à toute une classe de
monuments, dont les Gigantomachies forment le principal su-

(1) Lucian., de Sattat., § 59, t. V,p. 147 : K cet ocra Tzepi A0v)vaç xa! ocra TviçÀ
H<pat<7Tov xai Èpi/Qovtou. On apprend par ce traité de Lucien, et l'on sait par
d'autres témoignages antiques, q>ie la plupart de< mythes religieux ou héroïques
avaient été de même traduits en danses figurées, dont le modèle, une fois adopté,
avait dû constituer une sorte de tradition graphique , comme celle qui servait de base
aux représentations de lastatuaire et de la peinture. C'est par là que la danse mimique
des Grecs était devenue un art d'imitation,et qu'elle fournissait,aussi bien que le théâtre,
des modèles tout tracés pour les compositions des vases peints. Delà, sansduute, tant
de représentations de la céramographie, puisées à l'une et à l'autre source, qui se
répètent avec si peu de variantes, et qui accusent ainsi le type commun d'après lequel
elles avaient été exécutées, en même temps que par la nature de leur composition et
parleur sujet même elles indiquent leur origine seénique ou mimique.

(2) Voy., dans mes Peintures antiques inédites, l'article consacréà la Pornographie,
p. 246-263.

(3) Dans un Appendice aux lettres d'un antiquaire , p. 0 et suiv. Je me propose de
publier un Supplément à mon livre, qui pourra servir de correctif h celui -ci.
 
Annotationen