Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

DOI Artikel:
Muller, C. O.: Sur le collége attique des Eikadeis
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0348

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
338 XIV. SUR LE COLLÈGE ATTIQUE

triacades, qui étaient vraisemblablement des sous-divisions de
la Phratrie, ou Oba Spartiate, et qui se composaient de trente
maisons (1). On retrouve encore les triacades dans les répu-
bliques grecques de la Sicile, précisément dans le titre de l'une
des pièces d'Èpicharme (?); mais à quel état peut appartenir
la division des Eaa^sç ; c'est un point qui reste pour nous
tout-à-fait obscur.

I''après ce qui précède, il semble ne plus nous rester d'au-
tre ressource que de rattacher le nom des Icadées au mot
eàcaç pris dans le sens d'un jour du mois, en supposant que
la confrérie des Icadées célébrait ce jour par des cérémonies
religieuses toutes particulières. Cette pensée paraît d'autant
plus naturelle que la mention des dieux que les Icadées
honorent, prouve clairement que l'existence de ce xoivov,
comme celle de la plupart des autres, reposait sur des usages
religieux.

C'est assurément un usage très ancien en Grèce que celui
de fixer à certains jours du mois le culte de certaines divinités.
En effet, Thucydide ne doute pas que les Anthestéries n'aient
été célébrées, avant l'émigration des Ioniens, le même jour
du mois Anthestérion, où on les célébrait plus tard à Athènes
et en Ionie (3), et la nouvelle critique mythologique peut
difficilement réclamer contre la déduction de cet écrivain.
Ainsi, long-temps avant Homère et Hésiode , il devait y avoir
dans l'année certains jours fixés pour la fête de certaines divi-
nités. Or, à cet usage se rattache immédiatement celui de
consacrer certains jours du mois à certaines solennités, puis-
que c'est là en grande partie qu'il faut chercher le motif pour
lequel les fêtes de l'année tombent précisément tel ou tel
autre mois. C- mme les mois des Grecs n'étaient autre chose

(1) Herodot., I , 65. Voy. les Doriens de l'auteur, t. II, p. 82.

(2) Hésycfa. ErptexoiJ/Ey, eîj rpiaxa^as Eveypa^Ev lixtïoi. I! faut, probablement
lire E'rpeaxoÇtv , l'o et l'a se permutant facilement. Hésychius, au mot 2xwpvv<pt'av ,
l'ait mention des Tpiaxâ&ç d'Epicharme.

(5) ïiiucyd., II, lo.
 
Annotationen