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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Muller, C. O.: Sur le collége attique des Eikadeis
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0349

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DES EIKAAEI2. 339

que des mois lunaires, un certain rapport sxmbolique que
l'on avait trouvé entre une phase de la lune et le caractère
d'une divinité, peut bien avoir donné lieu à ce qu'on ratta-
chât la fête de cette divinité à la phase lunaire en question.
Il se peut aussi très bien qu'en cela on ait eu égard à des
considérations extérieures, basées sur les convenancss du
culte.

Ainsi, par exemple, voulait-on fixer l'époque d'une fête
accompagnée de joyeux sacrifices, et qui, se prolongeant dans
la nuit, se terminait par de bruyantes réjouissances et par
des courses tumultueuses {kwuoç ), la pleine lune était cer-
tainement l'illumination la plus belle et la plus convenable
que l'on pût donner à cette fête. C'est pour ce motif que les
grandes fêtes olympiques étaient placées dans les cinq jours
qui précédaient la pleine lune du premier mois après le
solstice d'été; et quand, le cinquième soir,, le sanctuaire,
dans sa vaste étendue, retentissait des chants d'un joyeux
festin, alors, suivant l'expression de Pindare, «l'œil entier de
»la lune au char d'or, de la lune qui sépare le mois en deux
«parties, répandait sur ces lieux son aimable lumière ((). »

De même aussi la principale fête des Spartiates, les Camea,
était placée entre le 7 et le 15 du mois carneios(2). Au con-
traire dans les fêtes auxquelles se rattachaient des peivigilia,
des -Travvuyi^eç, l'effet devait être beaucoup plus beau si la
lune ne se levait qu'au milieu de la solennité nocturne après
que la première partie de la nuit avait été éclairée par des
torches. C'est ainsi que les Eleusinia étaient célébrées du 15
au 23 du mois Boédromion (3), et la procession nocturne de
laxyoç avait lieu le 20.

Mais pour jeter plus de jour sur ces considérations géné-
rales, citons quelques exemples qui prouvent la sainteté de

(0 Pindar., 01. III, 19 (53) ; cf. 01. XI , 75 (00).

(2) C'est ce que permettent de conclure avec vraisemblance Athénée, IV, p. 141,
F.; Plutarch., Quœst. Symp. , VIII', 2; Cf. Corsini, Fasli Jltici, t. II , p. 452
et suivantes.

(ô) Elles se prolongeaient même plus lard.
 
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