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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Muller, C. O.: Sur le collége attique des Eikadeis
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0354

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344 XIV. SUR LE COLLEGE ATTIQUE

môme rapport qu'entre la triacade d'Hécate et la néoménie
d'Apollon. C'est pour ce motif que les Athéniens commen-
çaient la fête de ce couple fraternel, les Delphinies et les Thar-
gélies, dès le 6 de Munychion et de Thargélion, de même
qu'aussi c'était le fi deBoédromion qu'ils sacrifiaient à Arlé-
mis Agrotéra , et qu'en général le 6 de chaque mois était con-
sacré à Artémis (1). A une autre branche du culte d'Artémis
qui avait jeté de profondes racines à Munychie et Brauron,
se rattache l'usage de célébrer le 16 du mois et notamment
du mois de Munychion et d'offrir à la déesse un gâteau ( ap-
pelé à|7.(p'/pc<)ç ou àixcpupwv ) dont le tour était garni de lumières,
ce qui était évidemment une image de la pleine lune qui ce
jour-là se montre au ciel, et un moyen de désigner cette divi-
nité comme déesse de la lune (2).

Le jour qui suivait le saint jour d'Apollon, le 8 de la pre-
mière Décade, était dédié à Poséidon (3), ce que les Pythago-
riciens indiquaient en disant que le nombre cubique 8 était
consacré au dieu qui fortifie ( Àccpà'Xioç ). Les Athéniens trans-
portaient une partie des honneurs qui appartenaient à ce Dieu,
à Thésée, le héros national de l'Attique, et plusieurs fêtes en
l'honneur de ce dernier étaient célébrées le 8 du mois (4).

Le culte et la principale fête d'Athéné se rattachaient d'une
manière remarquable au troisième jour après le commen-

(1) Sclwl. ad Arisloph., Plut., 1127.

(2) Philochor. ap. Athen., XIV, p. 643; p. 39, Siebelis; Apollodor., Fragm.,
p. 402 ; Heyne d'après Suidas, s. v. àfiyicpwvTiç ; cf. Suid., s. v. àvaoVaTot ; Ptutarch.,
de glor. Athen., 7; Hesych., s. v. à^iyocov ; Potluoc, VI, II, 75 ; Eustath. ad 11,
XVIII, 575 ; p. 1165, Rom. Les grammairiens expliquent en partie cet usage, en
disant que, lorsqu'il y a pleine lune, le ciel est apyiyaç, puisque le soleil qui se
couche est vis-à-vis de la lune qui se lève; mais l'explication donnée plus haut est
beaucoup plus simple. Lobeck, Àglaopham., II, p. 1062 ,substitue par mégarde le
lô de Munychion au 16, ce qui l'empêche d'entrevoir le sens assurément très clair
de cet usage.

(5) PUttarch., Thés., 36 ; Proclus ad Hesiod., V, 7&8;Schot. Aristoph., Plut.,
1127; cf. Corpus Inscr. grœc, n» 525. On apprend par cette inscription que les
Poseidia étaient célébrées le 3 de Poseidéon.

(4) Plutarch. 1. c. ; Hesych., s. v. ôySéàiov. C'était particulièrement le 8 d'Héca-
tombéon et le 8 de Pyanepsion que l'on sacrifiait à Thésée.
 
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