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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Muller, C. O.: Sur le collége attique des Eikadeis
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0360

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XIV. SUR Mi COLLÈGE ATTIQWE

(sr/paTo) (1) contre le transgresseur ; car les prêtres chez les
Grecs n'avaient pas seulement pour mission de bénir, mais
aussi de prononcer des imprécations contre les parjures et
contre les traîtres L'Icadée dont il s'agit et dont le nom mu-
tilé ne pourrait, môme à l'aide des lettres qui subsistent en-
core, être facilement rétabli, pourrait donc bien avoir rem-
pli des fonctions sacerdotales dans celte corporation. L'é-
poque d'Alexandre, à laquelle appartient notre inscription, était
précisément l'é oque florissante de ces àmo8oi qui se com-
posaient tantôt des adorateurs d'une certaine divinité, tantôt
de marchands, de comédiens, d'athlètes, voire même des par-
tisans de certains philosophes et particulièrement de tous
ceux que réunissait un intérêt commun autre que l'intérêt
politique, enfin même de ceux qui, à des jours marqués, ar-
maient à se réunir dans des banquets solennels. On n'a pas
encore exposé avec tous les développements convenables jus-
qu'à quel point ces associations ont pu contribuer à diminuer
et à refroidir l'intérêt que les Grecs avaient pris jusqu'alors
à la vie publique, comme aussi l'intimité de la vie de famille,
et par là à relâcher les liens les plus nobles et les plus saints
de la société»

Malgré tous les développements qui précèdent, l'auteur de
cet article ne croit pas avoir suffisamment atteint le but qu'il
s'était proposé, puisqu'il existe encore un point qui présente
à ses yeux une grave difficulté. C'est que ces sortes de collèges
qui se réunissaient pour fêter un dieu ou pour honorer un
homme, avaient coutume de former leur nom à l'aide du suf-
fixe tarai ou ia<7Toa, comme les Haliastes de Pihodes , les Dio-
nysiastes, les Sérapiastes, les Attalistes, les Diogénistes, les

(l) Ce passage est le seul dans l'inscription qui présente une lacune ; encore,
comme le remarque un ami del'auteur, peut-onla remplirtrès facilement de la ma-
nière suivante : TE[IA]PAIHN , t~i àpa. -/Jv. Cette restitution est d'autant plus ad-
missible que l'usage de l'E par l'H n'était pas encore entièrement aboli du temps
d'Alexandre , et que d'ailleurs on trouve deux fois BAABEI, lignes 4-8. La seule
chose qui choque, c'est que l'icadée qui a prononcé l'imprécation n'est pas désigné
par son nom propre, mais seulement et d'une manière vague par le titre d'Ieadée.
 
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