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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Gerhard, Eduard: Vase d'Archémore
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0363

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xv. vase d'ARCnÉiYIORK. 353

tentant d'exposer ici très brièvement les éclaircissements qui
doivent nécessairement accompagner les dessins déjà pro-
mis. .

Le vase dont il est question a la forme qui se retrouve sou-
vent parmi les vases de la Pouille, celle de l'amphore appelée
amphore à mascarons, à cause des ornements exécutés en bas-
relief qui décorent les volutes de ses anses (1). Toute la sur-
face, sans en excepter ni le col, nilepied, est ornée de pein-
tures; et il faut observer que celles de la face principale se
rapportent aux jeux solennels de la Grèce, et en général à la
gloire des Grecs victorieux, tandis que les sujets gracieux du
revers semblent au contraire relatifs à la toilette des femmes
et aux cérémonies bachiques, rapprochement assez ordinaire
sur les vases de ce genre, lesquels, destinés souvent à être of-
ferts comme présents de noces, rappelaient d'une manière
heureuse, d'un côté la valeur des hommes, et de l'autre les
grâces et les solennités particulières de l'autre sexe (2).

Le tableau qui couvre la face principale du corps du vase
(pl. V) représente l'institution des jeux célèbres dj Némée.
Chacun sait que ces jeux durent leur origine au premier évé-
nement funeste qui signala la guerre des sept chefs ligués
contre le roi de Thèbes, Etéocle. Ces héros, errant dans la val-
lée et cherchant de l'eau pour étancher leur soif, furent se-
courus parHypsipyle, nourrice d'Opheltes, fils de Lycurgue,
roi de Némée. L'enfant, abandonné par sa nourrice, périt par
la morsure d'un serpent; il devint alors Archémore (c'esl-a-

rlju Bull. 183», p. 193—203. Cf. Archœolos*. Inlelligenzblatt, 1835, S. 14 folg. ;
3t> folg. La figure d'Atlas, gravée sur notre pl. vi, a déjà élé publiée dans l'excel-
lent travail de M. Raoul-Rochette sur les Représentations d'Atlas, Paris, IS.ïiî ; et le
même savant a donné dans ses Peintures antiques inédites (p. 440—1, 3) une
description sommaire du vase entier.

(1) Cette forme est gravée sur notre pl. v, en haut, devant les deux bige*.

(2) M. Braun {Bull. 183», p. 120) est d'un avis différent. Pourtant, outre cet
usage habituel sur les vases de la grande Grèce, mon opinion sje trouve corroborée
par le rapprochement de sujets athlétiques et nuptiaux sur les vase^ de Vulci égale-
ment, remarque que j'ai déjà tu occasion de faire dans mon Rapport {Ann. III,
n. 206).
 
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